En 2023, 539 navires ont été commandés avec une motorisation hybride intégrant des combustibles bas carbone, indique un rapport de Clarksons. Soit 45 % de toutes les commandes mesurées en tonnage.
La plus grande part des commandes a concerné une double motorisation avec le GNL (220), le méthanol (125), le GPL (55) et plus modestement l’ammoniac (4 navires concernés).
Ainsi, 83 % du tonnage des nouveaux porte-conteneurs commandés en 2023 sont aux bicarburants et même 90 % si l’on inclut ceux qui ont été configurés pour l’être ultérieurement (les « ready for »). Ce pourcentage atteint les 79 % pour les transporteurs de voitures. En revanche, selon le courtier, les commandes de vraquiers et de pétroliers ont été peu nombreuses.
En tenant compte de la part des navires qui seront envoyés à la casse, un quart de la flotte mondiale (en capacité) pourrait ainsi être alimenté par des carburants alternatifs d’ici 2030.
D’autres solutions technologiques ont été plébiscitées, comme la capture du carbone à bord (31 navires testent actuellement la technologie et 22 autres en commande).
Pour autant, le fuel à haute teneur en soufre (HFO) n’a pas dit son dernier mot. L’an dernier, 420 navires de la flotte en exploitation ont installé un dispositif d’épuration des gaz de cheminée, qui leur permet de consommer du HFO. L’écart de coût avec son pendant moins soufré (VLSFO) est encore de 155 $ (à Singapour et de 100 $ à Rotterdam), différentiel favorable à un retour sur investissement du système.
Les navires équipés de scrubbers représentent à ce stade environ 27 % du tonnage mondial et plus de 320 ont été commandés l’an dernier.
Actuellement, selon le Bimco, seul 1 % des navires est prêt à brûler des carburants alternatifs, soit 2 % de la capacité (en port en lourd) de la flotte mondiale, tandis que 4 % de la capacité sont « ready for ».
Selon une autre étude publiée également par Clarksons Research, il n’y a que 10 sites dans le monde en mesure d’offrir un service de soutage au méthanol, tandis que 11 autres sont en cours de développement. En revanche, en ce qui concerne le GNL, l’avitaillement est largement plus développé, avec 188 infrastructures et 82 en projet.