Brégaillon renoue avec le ferroviaire

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Depuis la ligne Toulon-Rome en 2009, plus aucun train n’a circulé à Brégaillon. L’arrivée début février de trains fret pourrait donc marquer la fin d’un cycle.

Brégaillon ne regarde plus passer les trains. Après quatorze ans d’interruption de service, un premier train, avec à son bord du fret continental, a fait son entrée le 9 février dernier sur le terminal varois, chargé d’imposantes canalisations et destinées au réseau d’assainissement métropolitain Toulon Provence Méditerranée.

Un deuxième convoi est arrivé le 14 février en provenance de l’usine Pont-à-Mousson en Lorraine (Saint-Gobain PAM Canalisation). Puis deux autres trains de canalisations de SNCF Fret, de près de 400 m de long, début mars.

Une opération menée avec l’appui de la RDT13, gestionnaire de l’installation portuaire avec Sferis, filiale de la SNCF et SNCF Réseau. Afin de développer le fret ferroviaire sur le terminal varois et d’initier une stratégie multimodale, Christine Comte, chargée de mission au sein de SNCF Réseau a été détachée mi-février sur le port de Toulon.

Des travaux pour U.N. Ro-Ro

De nouveaux flux sont à l’étude, notamment dans le vrac et le ro-ro. Spécialiste de la manutention de véhicules automobiles, filiale de GCA, TAS espère convaincre les constructeurs de la pertinence du ferroviaire. L’objectif étant de permettre aux marchandises et aux véhicules neufs qui arrivent par bateau de quitter le terminal non plus par la route mais par voie ferrée pour gagner les grands centres industriels ou de logistique automobile en France et en Europe du Nord.

Si Brégaillon est limité à des coupons de 370 m, des trains longs de 700 m peuvent être consolidés à La Seyne-sur-Mer.

La reconnexion au réseau ferré national, entamée en 2015 à la demande de U.N. Ro-Ro, qui opérait une ligne roll sur la Turquie, a nécessité 10 M€, notamment dans le réaménagement du terminal. En 2020 et 2021, 3,7 M€ ont été injectés dans des travaux de rénovation de 2 000 m de voies ferroviaires de raccordement au terminal et de reconstruction du pont Eiffel de la Seyne-sur-Mer, déclaré inapte à la circulation des trains depuis 2011 suite au passage en force d’un poids lourds. L’infrastructure réhabilitée n’a cependant pas été utilisée, le groupe turc ayant quitté le port de Toulon au bénéfice de Sète en septembre 2019. Les derniers trains bord à quai, opérés pour le compte de Gefco (aujourd’hui Ceva Logistics) datent de l’époque déjà ancienne quand Grimaldi et Louis Dreyfus Armateurs étaient associés au sein de GLD Lines pour exploiter le service Toulon-Civitavecchia, fermé en 2009 avec l’arrêt des subventions. Gefco était alors le fonds de cale de cette ligne maritime.

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