« Le canal doit faire l’objet d’opérations lourdes de dragage pour retirer les sédiments accumulés, explique Arnaud Rieutort, le DG du port de Sète. Nous sommes limités en capacité d’emport. Nous pouvons charger des péniches de 1 000 t, alors qu’il faudrait 1 900 t pour être compétitifs. » Problème: la facture s’élèverait à environ 100 M€, alors que le trafic*, déjà faible en volume (220 000 t), est en baisse d’environ 40 % entre 2018 et 2019. Cette tendance est liée à la fermeture (temporaire) de l’usine Ferropem à Laudun, à la vente en cours de l’usine de Saipol à Sète et à une chute des importations de tourteaux de soja. « Ce n’est qu’en modernisant le canal que l’on créera des conditions favorables au retour du trafic », insiste-t-il. Ces enjeux financiers seront débattus lors de l’élaboration du prochain contrat de plan État-Région 2021-2025.
*En remontée, engrais, minerais et tourteaux; en descente, céréales et oléagineux.