Brest teste une offre personnalisée de traitement des eaux de ballast

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Après quinze ans de discussions, la Convention sur la gestion de l’eau de ballast s’applique aux navires neufs et anciens depuis le 8 septembre 2019. Tous doivent être équipés d’un système de traitement de façon à éviter la prolifération d’espèces aquatiques potentiellement invasives, tels planctons, larves, microalgues ou bactéries, embarqués à leur insu lors des ballasts.

La mise en conformité de l’ensemble de la flotte s’étalera jusqu’en 2024. En devenant obligatoire, un marché s’est créé autour des technologies de traitement des eaux, technologies diverses et variées mais passant toutes par une certification OMI. Certains pays exigent un agrément supplémentaire. C’est le cas des États-Unis via l’US Coast Guard (USCG). Ainsi Bio-UV, la seule entreprise française, a priori, à être certifiée par l’OMI, bénéficie en outre d’une accréditation américaine. Trois modes de traitement des eaux, inspirés de méthodes à terre, tiennent la corde: les technologies mécaniques (filtration, séparation), physiques (stérilisation à l’ozone, ultraviolets), chimique (électrochloration).

Dans ce contexte, le port de Brest, géré par la Chambre de commerce et d’industrie, teste actuellement un traitement développé par le néerlandais Damen, basé sur le rayonnement UV haute densité. Baptisé Inva Save, le système exploite les ultraviolets. Il se distingue toutefois de celui développé par la société héraultaise Bio-UV, installé à bord des navires. Chez Damen, le système est mobile et peut être intégré dans un conteneur format EVP.

Mobile et rapide

Posé sur le quai près du navire à servir ou sur une barge, facile et rapide à connecter au navire, il a la capacité de traiter de 1 000 à 3 000 m3 par heure et peut se substituer à un système de bord défaillant. D’utilisation ponctuelle, il évite une installation coûteuse sur les navires et les problèmes techniques qui peuvent en découler. Ce système de traitement portuaire certifié par l’OMI peut être particulièrement utile pour des navires qui, en raison de leur type d’activité, ne sont pas astreints à des ballastages fréquents: bâtiments de servitude, navires de recherche… Il permet aussi à la réparation navale de proposer aux navires passant à l’entretien de traiter leurs eaux de ballast.

Les tests effectués à Brest dans le cadre du projet international Blue Ports regroupe 28 partenaires de la zone Atlantique sous la coordination du port du Ponant. En fonction de leurs résultats, des tests, la CCI de Bretagne Ouest pourrait proposer le service aux navires en escale.

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