La révision de l’exemption en bloc dont bénéficient les transporteurs de lignes régulières réunis en consortium (qui leur permettent de ne pas être soumis aux règles européennes qui prévalent) prend une tournure qui déplaît fortement aux opérateurs portuaires. La Commission européenne a proposé de prolonger sans modification le règlement actuel pour une durée de quatre ans. Un tel statu quo réglementaire, alors que le marché s’est transformé en profondeur, mettrait en danger le « level playing field » – l’égalité des chances et la concurrence loyale – dans les chaînes logistiques maritimes, avertit la Feport. Pour la fédération, il est urgent de clarifier une situation qui se caractérise par l’absence de données réellement fiables sur les parts de marché et donc l’impossibilité de déterminer, pour certaines alliances, si elles se situent ou non en dessous du seuil des 30 %. Le déséquilibre sur le marché s’est accru ces dernières années au profit d’alliances entre opérateurs maritimes toujours plus puissantes, qui pèsent de tout leur poids sur leurs prestataires de services et se trouvent en position de force vis-à-vis des chargeurs, constate la Feport. « Si l’exemption est maintenue telle quelle, les opérateurs portuaires réclameront un traitement similaire », a prévenu Gunther Bonz, le président de la Feport.
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Alliances maritimes : Non au statu quo
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