Quand les sédiments deviennent matériaux

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Il y a un an tout juste, le port de La Rochelle ouvrait une unité de traitement des sédiments marins. Les sédiments, dragués dans les lacs urbains de l’agglomération rochelaise ou dans les différents bassins du port de plaisance, y sont amenés par camions pour y être nettoyés de leurs éléments polluants. Ils trouvent ensuite de nouveaux usages. Le centre a déjà réalisé deux cycles complets de traitement. Les camions vident les vases dans des bassins de réception. Elles vont ensuite suivre plusieurs processus pour être remuées, égouttées, séchées. Elle sont alors enfin valorisables. L’eau elle-même est évacuée par évaporation ou par drainage dans les bassins. En fin de cycle, elle est rejetée à la mer une fois réalisées les analyses destinées à vérifier son innocuité sur le milieu naturel. Quant aux sédiments eux-mêmes, les premiers lots traités servent actuellement à former des merlons paysagers qui occuperont une partie du terre-plein de La Repentie. Ces petites buttes toutes en longueur sont destinées à accueillir des oiseaux d’espèces protégées (petit gravelot, pipit rousseline, linotte mélodieuse). « En aménageant La Repentie, on en chasse les oiseaux qui y séjournaient auparavant », regrette Bernard Plisson, directeur Stratégie et Développement durable au GPM. « Nous avons donc créé une zone pour compenser cette perte, avec 2 ha aménagés de façon à favoriser la nidification des oiseaux. » À l’avenir, les sédiments traités devraient aussi être utilisés pour des sous-couches routières. Et le port travaille avec des instituts de recherche pour d’autres valorisations plus techniques.

Méthanisation ouverte sur l’agglomération

L’autre grand projet du port concerne une unité de méthanisation. Des études de faisabilité ont été réalisées. Elles ont montré que les résidus de céréales présentes sur le port, et notamment les poussières qui en sont issues, sont d’autant plus intéressants qu’ils ont un fort pouvoir méthanogène. Cependant, les quantités ne sont pas suffisantes pour assurer la viabilité économique du projet. Un travail en commun est donc actuellement réalisé avec la Communauté d’agglomération pour élargir le bassin de collecte et identifier d’autres apports, qu’ils s’agisse des bio-déchets produits par les collectivités ou les déchets des exploitations agricoles des alentours. Plusieurs exploitants travaillaient en effet sur leur propre unité de méthanisation. Il est désormais envisagé de réunir plusieurs projets.

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