Elle est d’origine marseillaise, mais c’est au Havre qu’elle a choisi d’ancrer la société qu’elle a fondée en mars 2018, Le Havre Naval Projects, dans la maintenance et la réparation pour tous types de navires de 30 à 110 m. Elle n’a pas choisi le secteur le plus facile, mais la quadra s’en défend. « Je travaille dans le milieu maritime depuis presque vingt ans. J’ai évolué sur plusieurs postes qui m’ont tous passionnée et je n’ai jamais ressenti le besoin de changer. Le Havre, l’axe Seine et le Grand Paris apportent dynamisme et de nouveaux marchés aux entreprises. Mes contraintes sont moins liées au maritime qu’à celles d’une jeune TPE en manque de reconnaissance sur des grands chantiers nationaux et internationaux ».
Après des débuts dans une société d’agents maritimes, quelques années à bord de yachts privés, elle a occupé différentes fonctions, notamment de chef de projet dans des chantiers navals à La Ciotat, à Toulon et Saint-Mandrier-sur-Mer. Finalement, c’est en découvrant les infrastructures du port normand (trois cales sèches) et un savoir-faire technique que son projet va prendre corps. Florence Vareilles ne se sent pas féministe mais est une femme engagée.
Marraine d’une promotion d’officiers de l’ENSM, administratrice de l’association Normandie Maritime, qui vise à développer la filière de l’économie maritime locale, elle est aussi membre de Wista. « Un des points essentiels, si l’on veut garder du savoir-faire français et des chantiers de construction et réparation, est la main d’œuvre. Toutes les activités du secteur naval sont en flux tendu, du bureau d’études à la chaudronnerie. La formation et l’attractivité de nos métiers auprès des jeunes est un point essentiel à la pérennité du secteur et pour ne pas perdre des compétences ».