Selon le dernier état des lieux dressé par l’Enim, l’établissement public administratif gérant le régime spécial de sécurité sociale des marins, publié en mars 2019, il y avait 3 072 femmes (+ 3,8 % parmi les 39 555 marins actifs, dont 1 804 dans le commerce, soit un taux de féminisation de 11,3 %).
Depuis plusieurs années, le taux de féminisation de l’École nationale supérieure maritime, qui forme les officiers de la marine marchande, augmente: il a frôlé les 20 % des élèves reçus en première année, en 2018, contre 13 % en 2017. À l’Université maritime mondiale, basée en Suède, le nombre de femmes diplômées est passé de quatre à 79 entre 1985 et 2018. Elles étaient à la fin de l’année universitaire 2017-2018 1 029 diplômées sur un total de 4 919 élèves.
Dans les entités portuaires, les données de la Cnuced indiquent que les taux de participation des femmes était de 15,70 % dans la gestion, de 30,90 % aux opérations, de 12,30 % à la manutention. Selon l’Isemar, dont les données datent (2017), les sept Grands ports maritimes et les principaux ports décentralisés (Calais/Boulogne, Saint-Malo, Brest, Bayonne, Bastia, Caen, Toulon, Sète), l’effectif féminin s’établissait à 858 salariées, soit un peu plus de 23 % de l’ensemble des effectifs.
Dans la Marine nationale, près de 14 % des 39 000 marins sont des femmes (15 % parmi les officiers, 18 % chez les sous-officiers et 13 % dans les militaires du rang), dont 9 % sont embarqués. À titre de comparaison, ce pourcentage s’élève à 19 % dans l’US Navy, et à 9 % dans la Royal Navy.