En phase de test à Rotterdam

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Rotterdam est loin d’être pionnier en matière d’embranchement électrique à quai, une technologie que les Néerlandais dénomment « walstroom » ou encore « Power-to-Ship » (P2S). Si toutes les places d’amarrage pour les bateaux (500 au total) sont équipées de bornes électriques, auxquelles les bateliers doivent obligatoirement recourir pour assurer leurs besoins en énergie durant leur accostage dans le port, les navires marchands n’ont pas cette obligation. Et pour l’heure, seuls des projets sont en cours. À noter toutefois que les ferries de Stena Lines ont déjà opté pour le cold ironing.

« Il s’agit d’une solution contre les émissions de CO2 qui s’avère coûteuse et ces réseaux électriques sont difficilement rentables », estime la société d’exploitation du port de Rotterdam. Sur le papier, le port néerlandais a cependant promis voici un an à promouvoir cette technique au nom de ses engagements à limiter son empreinte carbone.

Dans le cadre du programme World Ports Climate Action, lancé en septembre 2018, la généralisation du cold ironing pour les navires fait en effet partie d’une des cinq priorités avancées par le port néerlandais. « Une solution grâce à laquelle aucune émission ne se produit », lit-on dans le communiqué publié à l’époque par le port.

Sans date-butoir.

Depuis, de timides tentatives ont vu le jour. En juillet dernier, un projet unique en son genre a ainsi été dévoilé. Un consortium, regroupant le spécialiste offshore néerlandais Heerema, l’électricien Eneco et le port de Rotterdam, prévoit de mener une étude de faisabilité permettant l’alimentation en énergie propre de navires offshore dans la zone portuaire Calandkanaal. En l’occurrence, l’objectif est de recourir à une énergie propre produite par des éoliennes situées dans la zone portuaire elle-même.

« La transition énergétique figure en haut de l’agenda du port de Rotterdam et cette étude de faisabilité se présente comme une nouvelle étape pour assurer un développement durable de ses infrastructures », précise Yvonne van der Laan, directrice du pôle Bulk Cargo du port néerlandais.

« Notre objectif final est d’alimenter en énergie propre les plus gros navires offshore amarrés dans la zone de Calandkanaal », ont pour leur part indiqué les partenaires dans un communiqué commun sans pour autant fixer de date-butoir. Dans un premier temps, seuls les navires de Heerema pourront recourir à ces installations électriques.

Selon les résultats de l’étude de faisabilité, la technique devrait ensuite être disponible pour les autres navires. Dans ce cadre, les trois partenaires restent à la recherche d’autres entreprises souhaitant participer à ce projet.

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