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« Après Portsmouth et Flushing, Rouen est le dernier port touché à l’exportation d’Europe par le service hebdomadaire Zodiac qui dessert les Antilles françaises et plusieurs pays d’Amérique Centrale », indique Guillaume Adrien, directeur de Sea Shipping Service, l’agent de Seatrade. Le belge opère la ligne régulière conteneurisée directe avec les Antilles que Rouen a conservée avec les Antilles via son terminal de Radicatel. « Le transit time est de 8 jours pour Pointe-à-Pitre et de 9 jours pour Fort-de-France », ajoute le professionnel.

Pour le reste, l’activité spécifique de la place portuaire rouennaise se concentre sur le feedering fluvial qui lui permet, via Le Havre, de maintenir le connaissement maritime Rouen. Les chargeurs disposent des moyens fluviaux intégrés mis en place sur Le Havre par les grands armements et logisticiens (CMA-CGM, MSC, Bolloré Logistics) et également d’une offre publique maritime assurée par l’armement Marfret avec son feeder maritime Lydia. Les commissionnaires de transport locaux considèrent que le système en place fonctionne bien. Ils pointent volontiers l’avantage d’un coût moindre du stockage des boîtes sur les terminaux rouennais qu’à Port 2000.

Tapis roulant fluvial

Alors que certains souhaitent une mutualisation de ces moyens, Pascal Cohen, président du Syndicat rouennais des commissionnaires de transport transitaires (Srctt) et directeur général de Somatrans, voudrait « voit s’établir sur la Seine un véritable un tapis roulant fluvial ». L’établissement rouennais de l’entreprise qu’il dirige est implanté en bord à quai sur le TCMD de Grand-Couronne/Moulineaux. À l’instar de TTOM, Bolloré Logistics, Centrimex…, il figure parmi les spécialistes rouennais du groupage maritime des marchandises en conteneurs maritimes. Un travail de consolidation « sur mesure » qui, en complément des flux classiques générés par les grands comptes, se révèle bien adapté aux modèles économiques des secteurs géographiques desservis. Même si les importations progressent, le trafic rouennais avec l’Outre Mer reste très largement dominé par les exportations. Essentiellement générés par les Antilles, les échanges avec le port normand ont représenté un flux s’établissant autour de 100 000 t en 2018. Largement conteneurisés (10 567 EVP), ces échanges étaient constitués de produits alimentaires, énergétiques ou BTP ainsi que des biens de consommation (produits pharmaceutiques, pièces auto…). Mais les Guyane et la Réunion ont pratiquement disparu de l’écran des statistiques rouennaises.

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