L’enjeu majeur du transport maritime

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Données à l’appui, force est de constater que les résultats obtenus ces quatre dernières années sont encourageants. Papeete s’affirme aujourd’hui comme le 4e port de tête de ligne français, toutes façades maritimes confondues, avec 130 lignes opérées par 24 compagnies. Papeete avait déjà revu ses capacités à la hausse en 2017 en réaménageant son port autonome pour pouvoir accueillir des navires de plus grand format. Nukutepipi et Moruroa présentent aussi un bilan satisfaisant de leurs activités. Malgré une baisse de 5 % du tonnage de fret en 2018 par rapport à l’année précédente, la tendance sur les dix dernières années est en moyenne à la hausse avec de très belles années en 2016 et 2017. Mais le fret à l’import représente toujours 80 % du trafic. Avec 21 navires (âge moyen de 27 ans) exploités par 14 armements différents, près d’1,8 million de personnes ont été transportées l’an dernier sur les mers de la Polynésie française, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente et la plus forte progression depuis dix ans. Le trafic de passagers concerne à 90 % la desserte entre Tahiti et Moorea.

Difficultés d’accostage

Face à cette augmentation sensible de la demande, plusieurs projets sont à l’étude pour densifier l’offre. Ainsi, des nouvelles licences d’exploitation ont été accordées afin de couvrir les besoins du transport de passagers et de véhicules notamment aux îles du Vent. À Papeete, la société Degage a inauguré un nouveau ferry plus rapide et plus économe en carburant le 5 septembre dernier. La société concurrente, Tereveau, s’apprête à dégainer pour sa part en janvier 2021 un nouveau ferry pour relier Tahiti à Moorea, la liaison maritime la plus importante de toute la Polynésie en terme de transport de passagers et de fret. Aux Marquises comme aux Tuamotu et aux Gambier, en raison des difficultés d’accostage lors de l’arrivée simultanée de plusieurs navires, une réflexion est en cours sur les infrastructures.

Autre sujet de débat: le désenclavement, principale préoccupation des populations des îles les plus éloignées. C’est le cas notamment de Maupiti (îles du Vent) qui n’est plus desservie depuis cinq ans. Deux projets sont actuellement en cours prévoyant la construction de deux navires d’une capacité de 600 passagers chacun, dont le premier devrait être opérationnel en janvier 2021. Aux Marquises, seul le sud est desservi et par un seul navire. Dans les Australes enfin, la desserte de Rapa ne se fait qu’une seule fois par mois.

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