Fin 2018, la CMA-CGM a renouvelé son contrat avec l’UGPBAN, l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique. Le contrat porte sur un volume de 270 000 t et a été reconduit jusqu’en 2026. Depuis, la compagnie maritime a aussi mis en service quatre nouveaux navires sous pavillon français sur la ligne Antilles-Dunkerque, le port français où sont débarquées les bananes.
Le CMA CGM Fort de France a été le premier livré, dès janvier, et baptisé quelques semaines plus tard par Annick Girardin, ministre des Outre-mer. De 219 m de long pour 35,6 m de large, avec un tirant d’eau de 11 m, il est parfaitement adapté aux ports de Guadeloupe et Martinique. Il a depuis été suivi par ses sister-ships CMA CGM Fort Royal, CMA CGM Fort Saint-Charles et CMA CGM Fort Fleur d’Épée. Chacun de ces quatre porte-conteneurs peut transporter 3 300 EVP et dispose de 850 prises pour les conteneurs réfrigérés qui permettent le transport des bananes dans des conditions de conservation optimale.
12 M€ investis en Martinique
Cette flotte en propriété a été déployée en remplacement des Forts actuels desservant la ligne North Europe French West Indies (Antilles françaises). Le service relie l’Europe du Nord et la France métropolitaine à la Guadeloupe et à la Martinique et réalise la traversée de l’océan Atlantique en moins de 10 jours.
Au total, CMA-CGM opère dans les Antilles françaises sept services maritimes, connectant les îles à l’Europe du Nord, la Méditerranée, la Caraïbe, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. En modernisant sa flotte dédiée aux Antilles françaises, le groupe améliore encore sa desserte de ces territoires et aura investi plus de 12 M€ en Martinique au cours des dix dernières années, a rappelé Rodolphe Saadé, le PDG de la compagnie maritime, lors du baptême du Fort Royal. L’armement tricolore envisage désormais de créer un hub dans les petites Antilles. Il a dans ce sens conclu avec les grands ports maritimes de Guadeloupe et de Martinique de nouvelles autorisations d’occupation temporaires (AOT) d’une durée de 15 ans. Il compte ainsi renforcer la complémentarité entre les deux îles et développer le trafic de transbordement.