L’énergie de La Réunion provient majoritairement de centrales à charbon. Dans un contexte où les économies développées se détournement du charbon avec des réglementations qui préconisent son abandon, « l’opérateur de ces centrales travaille sur un projet pour passer à la biomasse », indique Éric Legrigeois. Ce qui pourrait générer de nouveaux trafics. En effet, le pouvoir calorifique de la biomasse est moindre que celle du charbon. Et pour produire les mêmes quantités d’énergie, il faudra environ 30 % de matière première supplémentaire. Charbon comme biomasse étant importés, le trafic devrait mécaniquement s’accroître. Alors qu’aujourd’hui, le charbon représente quelque 600 000 t par an, il a été estimé qu’avec la biomasse, la volumétrie serait plus proche des 900 000 à 1 Mt. « Nous essayons de faire en sorte que l’opération soit neutre », explique Éric Legrigeois. « Nous n’allons pas taxer la biomasse au même tarif que le charbon. Des discussions sont en cours. Mais notre volonté est d’accompagner la transition énergétique, pas de tirer profit de la situation. »
Sur ce plan, le GPM compte par ailleurs accompagner les différentes initiatives en faveur des énergies marines renouvelables, en se positionnant comme « facilitateur ». Des projets émergent: éoliennes offshore, énergie houlomotrice, ou encore thermique des mers. Ainsi, le port travaille actuellement avec le centre hospitalier du sud de l’île sur un Swac (Sea Water Air Conditioning) qui va nécessiter une canalisation de 8 km pour acheminer de l’eau pompée en mer. « Nous essayons de trouver les solutions techniques pour assembler ces canalisations à La Réunion plutôt que de devoir acheminer des tronçons entiers depuis la Norvège », indique Gilles Ham-Chou-Chong, directeur des services techniques.