Incertitudes autour de Hong Kong

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Si l’on se fie à la simple lecture des données de trafic publiées mi-septembre, le trafic n’en a pas souffert. Certes, le conteneur est en recul de 2,8 % en août par rapport à 2018, mais c’est l’une des deux meilleures performances mensuelles affichés par le port depuis le début de l’année. Car de janvier à juillet, le trafic a oscillé entre + 2,8 % et + 12,9 % selon les mois pour s’établir à + 7,4 % sur les huit premiers mois. En août, il peut avoir bénéficié des premiers effets de l’alliance des quatre opérateurs portuaires, effective depuis le 1er avril, atténuant ainsi l’impact des manifestations.

D’autres incidences, plus graves, pourraient toutefois découler de ces événements dans les semaines ou les mois à venir. De l’avis de plusieurs analystes, ils pourraient en effet amener l’État chinois à revoir sa dépendance vis-à-vis de Hong Kong dans les secteurs de la finance et de la logistique. Guangzhou pourrait lui permettre de s’en affranchir en attribuant à ce port situé à Canton (21,92 MEVP, + 8 % en 2018) un rôle plus grand qu’initialement prévu dans le plan de développement et d’intégration économique de la Greater Bay Area, le delta de la Rivière des Perles.

Rumeurs insistantes

Mais la principale épée de Damoclès au dessus de Hong Kong reste l’assouplissement de la réglementation sur le cabotage, évoquée depuis quelque temps, et que Pékin étudierait désormais plus sérieusement. L’activité est à ce jour réservée aux navires chinois et à ceux battant pavillon étranger appartenant à des sociétés chinoises. Si les Autorités décident de l’ouvrir aux armateurs étrangers, nul doute que Hong Kong sera durement impacté, certains spécialistes estimant que son trafic conteneur se rétractera, passant alors de 12 à 14 %. Le gouvernement de Hong Kong a d’ores et déjà fait part de son inquiétude à ce sujet. Ceci étant, dans les hautes sphères du pouvoir, certains n’y sont pas favorables car la mesure se traduirait inévitablement par une perte de cargaisons pour les compagnies chinoises et affecterait en outre négativement l’activité de certains ports.

Afin de mieux évaluer l’impact d’une telle mesure, les autorités envisageraient, selon des bruits persistants, de n’autoriser, dans un premier temps, les armateurs étrangers à faire du transbordement que dans le port en eaux profondes de Yangshan, lequel se trouve dans la Free Trade Zone de Shanghai depuis son extension en août. Une FTZ où sont également prévues des expérimentations concernant l’immatriculation de navires et la simplification des formalités d’import/export.

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