DFDS largue définitivement les amarres à Brégaillon

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En mai dernier, une première annonce avait déjà été mal vécue par le port varois. Après des années de bataille pour réhabiliter une ligne ferroviaire à Brégaillon et au moment où les travaux touchaient à leur fin, DFDS/U.N. Ro-Ro retirait une de ses trois escales hebdomadaires au profit de Sète. En juillet, DFDS démarrait, avec la reprise d’Alternativ Transport, des rotations entre le port d’Occitanie et la Turquie. Trois mois seulement après le début de cette ligne, la déclaration le 30 septembre de Lars Hoffman, vice-président de DFDS chargé des activités en méditerranée, a littéralement « assommé la communauté portuaire ». « DFDS a testé les deux ports, entendu ses clients et évalué les conséquences opérationnelles. Sur cette base, nous avons décidé de concentrer nos activités sur Sète car le besoin de services intermodaux est en forte augmentation, avec des services offerts à Sète mais pas à Toulon. Aujourd’hui déjà, plus de 60 % des remorques sont transportées vers et depuis les marchés finaux sur des wagons ferroviaires, a justifié Lars Hoffmann, responsable de la BU Med. Sète est en outre proche de la plupart de nos marchés, l’Espagne et les fruits et légumes, et offre des installations adaptées pour les marchandises réfrigérées ».

20 000 remorques par an

Pour U.N. Ro-Ro, est en jeu un trafic annuel supplémentaire de près de 20 000 remorques qui, une fois débarquées dans le port d’Occitanie, alimentent les marques du géant mondial du textile Inditex basé en Espagne (Zara, Massimo Dutti, Stradivarius, Pull and Bear…). Il y aura trois escales hebdomadaires à Sète, où les arrivées et les départs devraient coïncider avec les horaires des services ferroviaires.

« L’ensemble de la communauté portuaire s’est employée pendant dix ans à assurer la fiabilité et la compétitivité de cette ligne avec la Turquie. C’est ainsi qu’elle s’est imposée comme leader du transport ro-ro entre la Turquie et l’Europe, assurant le transit de 70 000 remorques par an et d’un nombre croissant de conteneurs », a déploré Jérôme Giraud, directeur des Ports de la Rade de Toulon à la CCI Var, qui s’est particulièrement battu pour réaliser des travaux de rénovation ferroviaire, attendue pour début 2020.

« Nous sommes en train d’achever un programme d’investissement de 12 M€ et d’une dizaine d’opérations en cinq ans sur le terminal fret de Brégaillon » renchérit Jacques Bianchi, président de la CCI Var, concessionnaire et exploitante des Ports de la Rade de Toulon. Un coup dur aussi pour les professionnels de cette partie de la Rade (200 emplois directs et indirects vivent de la ligne Brégaillon-Pendik). En 2013, Sète, après avoir investi dans un terminal fruitier, avait aussi accusé le départ des exportateurs de fruits israéliens et l’arrêt de Cosiarma.

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