Une campagne à très haut niveau

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L’établissement des rives de la Seine a exporté 7,45 Mt de céréales (5,86 Mt de blé et 1,58 Mt d’orges) durant la campagne 2018/2019, importé 35 000 t de céréales et traité 650 000 t de graines oléo-protéagineuses (pois, féveroles, colza…). De quoi afficher une campagne au-dessus de la barre des 8 Mt. « Cette campagne très dynamique est due en grande partie à la bonne qualité des blés moissonnés dans l’hinterland à l’été 2018 », note l’autorité portuaire, qui a maintenu sa politique de baisse des droits de port marchandises (fait rare) dans laquelle elle est engagée depuis quelque temps déjà. Avec 363 navires chargés par les opérateurs locaux, la part de marché de Rouen s’est ainsi maintenue à 47 % des exportations de céréales françaises par voie maritime.

Les principaux débouchés restent l’Algérie (3,8 Mt), le Maroc (891 000 t), la Chine (420 000 t), la Tunisie (238 000 t), Cuba (225 00 t) et l’Arabie saoudite (178 00 t). Élément de satisfaction, après cinq années de baisse, les exportations vers l’Afrique de l’Ouest sont revenues proches des tonnages enregistrés dans les années 2000.

Ces bons résultats interviennent dans un contexte de changement d’échelle des outils, réalisé par les opérateurs de silos dans le sillage de l’amélioration du gabarit du chenal de la Seine achevée fin 2018. Un aménagement qui permet de gagner un précieux mètre de tirant d’eau. Le premier à se brancher a été Sénalia. Son terminal MRM de Grand-Couronne métamorphosé est devenu l’un des plus performants en Europe avec trois portiques offrant une capacité de chargement de 3 000 t/heure.

Panamax admis

La seconde quinzaine de juillet marquant le démarrage de la campagne 2019/2020 a vu les premiers navires à 11 m de tirant d’eau (impatiemment attendus) y opérer des chargements spectaculaires d’orges. D’abord 52 350 t sur le Sakizaya-Élegance à destination de l’Iran, puis 45 330 t sur le Spar-Indus pour la Chine via La Rochelle, dont 30 688 t chargées chez Groupe BZ et 15 542 t chez Sénalia MRM.

Sénalia, qui signe notamment la moitié du trafic céréalier de Rouen (où il va transférer son siège, actuellement à Chartres), exploite maintenant le silo maritime Lecureur du groupe Scael. Il a aussi remis en activité le silo fluvial de Bonnières-sur-Seine.

De son côté, le groupe Soufflet va investir 10 M€ dans un portique conférant à son terminal Socomac un potentiel de 2 000 t/heure dès la fin 2020.

À Petit-Couronne, le Groupe BZ (alors Beuzelin), qui s’était implanté en 2016 avec 50 000 t de stockage, a rapidement entrepris la construction d’une dizaine de cellules pour porter sa capacité à 75 000 t.

Filiale du groupe coopératif Interface Céréales, qui a récemment fusionné avec Cap Seine pour former Natup, le silo Simarex fait aussi l’objet d’un projet de modernisation. La vidange des dômes, qui abritent plus de la moitié de ses 150 000 t de stockage, va être automatisée au prix de quelque 4 M€.

En mars dernier, les silos rouennais ont chargé 1,3 Mt de céréales, tutoyant un vieux record mensuel, révélateur du potentiel de progression de la place.

Tous les chiffres des encadrés sont ceux de la campagne 2018/2019

Rouen

7,45 Mt

47 % des exportations de céréales françaises par voie maritime

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