« Nous maintenons un étiage autour des 400 000 tonnes »

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Comment s’est déroulée la campagne 2018/2019?

Xavier Guihard: La récolte de maïs de l’automne 2018 a été catastrophique. Les agriculteurs ont subi un printemps très pluvieux. Certains hectares n’ont pas été semés ou dans de mauvaises conditions ou tardivement. Ceux déjà plantés ont subi des inondations, le tout suivi par une sortie d’été très chaud et sec. Si au départ de la collecte, nous avions un bon rendement et des taux d’humidité jamais vus, la situation s’est dégradée ensuite. Au final, nous avons accusé une baisse de 30 % des niveaux de récoltes et des volumes séchés.

Dans quelle mesure cette baisse s’est-elle répercutée sur les exports maritimes depuis Bayonne?

X.G.: Historiquement, Maïsica n’avait jamais enregistré un mois d’octobre aussi faible. Compte tenu de la baisse des volumes récoltés, nous n’avons pas procédé comme les autres années à des opérations de « dégagement », n’ayant pas nécessité de libérer de la place pour stocker, ce qui s’est traduit par une perte de trafic maritime de 30 à 50 000 t. Nous avons en revanche maintenu les volumes sur nos trafics historiques, vers les amidonneries et distilleries des Pays-Bas, Royaume-Uni et Irlande. Fin août, nous devrions être sur un trafic maritime de 410 000 t contre 440 000 t sur la campagne 2017/2018.

Comment expliquez-vous par ailleurs la baisse des exports céréaliers ces dernières années?

X.G.: Nous sommes toujours, et de plus en plus, confrontés à la compétitivité à l’exportation des pays de la mer Noire… Au niveau local, le groupe industriel Abengoa à Lacq consomme près de 540 000 t de maïs par an pour sa production d’éthanol, un marché de plus en plus porteur. On note aussi, pour cette année, une reprise de la consommation locale pour l’alimentation animale et les élevages de poulets et canards, revenue à des niveaux normaux. Sans compter la demande du marché espagnol, proche de notre région et dont les trafics transitent par la route, qui reste également forte. Cependant, nous arrivons tout de même à maintenir un étiage autour des 400 000 t, en privilégiant une logique de filière en s’appuyant sur nos forces: la traçabilité, la sécurité alimentaire, l’individualisation des lots, la flexibilité et la qualité des services.

Dans quelle mesure avez-vous eu recours à l’Opérateur ferroviaire de proximité mis en place par la CCI Bayonne Pays basque?

X.G.: En 2018, les tonnages de maïs acheminés jusqu’à notre terminal dédié par voie ferroviaire avaient fortement augmenté (130 000 en 2018 contre 100 000 t selon le port de Bayonne) pour le transport de céréales, mais depuis mars, nous rencontrons des difficultés de circulation sur certaines voies capillaires qui ont freiné de manière drastique ce trafic.

Bayonne

410 000 t

La bourse Agri’vrac reconduite

Négociants, exportateurs, courtiers, stockeurs, semenciers, transporteurs… tous les « pros » des filières agroalimentaires « céréales, engrais et nutrition animale » ont désormais leur rendez-vous traditionnel sur la côte basque. Les 19 et 20 septembre se tiendra à Anglet la 3e édition d’Agrivac, organisée par le port de Bayonne et la CCI Bayonne Pays basque. Plus de 250 professionnels français et étrangers sont attendus, notamment lors de la bourse du vendredi recentrée en BtoB. Économiste et ingénieur de recherche à l’Institut national de la recherche agroalimentaire (Inra), Vincent Chatellier livrera son analyse des évolutions de ces marchés.

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