La certification VGM a tendance à se propager

Article réservé aux abonnés

Aujourd’hui, aucun conteneur, quelles que soient ses caractéristiques (de 20, 40 ou 45 pieds) ou ses contenus, ne peut être embarqué à bord d’un navire sans qu’un document « VGM, Verified Gross Mass » certifié ait été préalablement remis à l’armement. La législation édictée il y plus de deux ans par l’OMI (convention Solas) impose le pesage exact des conteneurs pour prévenir les fraudes sur le poids, de fausses données étant sources d’accidents mais aussi de mauvais arrimages à bord. Sur le plan physique, il s’agit de déterminer un poids global couvrant à la fois la tare, c’est-à-dire le poids du conteneur, et son contenu. Anvers, qui a d’emblée suivi cette obligation, a donné naissance à une entreprise spécialisée « CertiWeight », reconnue par les autorités nationales compétentes. Ce statut lui permet de fournir des certificats VGM reconnus, ce qui implique l’opération physique de pesage et la transmission des données du certificat aux armements. CertiWeight dispose de deux centres dans le port scaldien. Les prestations se facturent 39 € (hors TVA) ou 156 € dans le cas d’équipements spéciaux et hors normes. Une méthode consiste à peser un conteneur plein, une autre implique l’addition du poids de conteneur et celui de son contenu.

En dehors des deux terminaux de CertiWeight dans le port d’Anvers, le concept est simple. Le terminal effectue les opérations de pesage des conteneurs et est directement connecté au logiciel et au système informatique de CertiWeight. Selon la direction de LCT à Liège, entre 9 500 et 10 000 opérations de certifications sont ainsi traitées, dont 97 % ont trait à des expéditions via le port d’Anvers.

DP World, service intégré

D’autres formules ont vu le jour, notamment à Anvers, où des terminaux assurent eux-mêmes les opérations physiques, disposant des équipements nécessaires. La Zuidnatie a des engins de manutention équipés du logiciel de sorte que les données relatives au poids exact des conteneurs chargés sont transmises directement à la clientèle qui en informe les armements. Dans le cas du grand terminal à marée Antwerp Gateway, que gère DP World, le manutentionnaire s’est engagé à offrir un service totalement intégré pour les conteneurs à l’exportation. Pour le pesage, recours est fait à un des ponts bascules dont les données relatives aux poids sont enregistrées pendant les manœuvres et intégrées dans le système sous la rubrique Terminal VGM. Prochainement, tous les chariots-cavaliers et stacking cranes seront équipés pour ce genre de prestation. DP World peut donc fournir un VGM certifié conformément à la législation belge. Cela lui coûte 55,03 € pour un poids d’ensemble et 102,06 € pour les hors gabarits. Les factures sont adressées aux armements.

Dans le cas du grand terminal fruitier BNFW, les conteneurs à l’exportation peuvent être pesés sur quai et les données transférées aux armements.

Il en va de même pour le terminal de ce manu­tentionnaire à Zeebrugge.

Genk, une première

Tout récemment le port fluvial de Genk (80 000 EVP par an, dont plus de la moitié à l’expédition) a annoncé la mise en service d’un système d’homologation pour la certification VGM. L’entreprise a acquis deux reachstackers du finlandais Kalmar, équipés d’un système informatique qui enregistre directement dans la cabine de pilotage les données de l’opération de pesage. Le système a obtenu l’homologation des autorités nationales. C’est la première fois qu’un terminal fluvial en Belgique se rend autonome en matière de certification VGM. Les informations sont transmises aux clients qui en ont fait la demande, à savoir chargeurs et transitaires.

À Zeebrugge, le grand terminal de Cosco est équipé d’un pont bascule homologué situé à un endroit qui permet de réduire au minimum les frais de déplacement. Les infos sont transmises aux demandeurs.

Il existe encore d’autres méthodes. Des chargeurs ajoutent au poids officiel et reconnu des conteneurs celui des marchandises empotées et envoient à l’expéditeur ou agent un document faisant mention des données. S’agit-il d’un véritable VGM légalisé? Des voix se sont élevées pour attirer l’attention des autorités afin de mettre de l’ordre dans ce système, mais sans grand résultat jusqu’ici. La crise politique en Belgique, qui attend un gouvernement fédéral, a d’autres priorités.

On peut s’attendre à ce que d’autres initiatives en matière de pesage des conteneurs à l’exportation se multiplient. D’autres terminaux intérieurs, par souci d’offrir des services complets à la clientèle, pourraient être tentés de suivre le mouvement, pour autant qu’il y ait un volume de trafic suffisant pour rentabiliser l’investissement.

CertiWeight, hors frontières

CertiWeight est rapidement sorti du périmètre anversois pour s’étendre aux Pays-Bas tandis que des négociations seraient en cours avec des entreprises en Allemagne.

En Belgique, CertiWeight intervient pour le compte d’entreprises de transport et logistique, telles Terminal TCT Belgium Willebroek, Van Moer Rail (Zwijndrecht) et Van Moer Stevedoring (Port, Vilvorde et Grimbergen).

Dans le fluvial, BCTC Meerhout, Transport Van Aerde (Beveren), Ship-IT (Beveren), La Louvière (Houdeng), LCT Liège (Terminal fluvial) sont des clients. Et aux Pays-Bas, il opère notamment pour Nieuwland Parc, BCTC Nijmegen, Gasmeetstation (Rotterdam) Starmans Kerkrade.

Technique/métiers

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15