Un nouveau souffle pour le « poumon de l’économie ivoirienne »

Article réservé aux abonnés

Ce projet d’un coût total de 150 milliards de francs CFA (228,6 millions d’Euros) a été financé à hauteur de 85 % par un prêt de 127,5 milliards de francs CFA (194,3 millions d’Euros) auprès de Eximbank Chine et de 15 % sur les fonds propres du Port Autonome d’Abidjan (PAA), soit 22,5 milliards de francs CFA (34,3 millions d’Euros).

Les travaux qui ont duré trois ans, depuis la pose de la première pierre le 06 octobre 2015, ont permis d’élargir la passe d’entrée du canal à 350 mètres (contre 200 mètres avant) avec 16 mètres de tirant d’eau (contre 14 mètres avant). Ces travaux ont été exécutés par la China Harbour Engeneering Company (CHEC), sous la supervision des ingénieurs du PAA et d’un groupement de cabinets d’études composé de TERRABO, BRIGHTEN et CID.

Ce canal « nouveau », vient booster considérablement la compétitivité du port d’Abidjan par la possibilité qu’il offre désormais d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau sans limitation de longueur. Il permettra ainsi de répondre durablement aux défis présents et futurs imposés par l’évolution technologique, maritime et portuaire. En outre, il présente de nombreux avantages pour les armateurs et les chargeurs.

Pour les premiers cités, ils peuvent dorénavant affréter sur Abidjan des navires transportant 10 000 conteneurs au voyage contre 3 500 antérieurement. Ces navires sont beaucoup plus compétitifs en terme de capacité et de coûts d’exploitation. Ils sont également très avantageux en terme de touchers (escales) directs et en transbordements. Les affréteurs pourront ainsi mieux rentabiliser leurs investissements grâce à la baisse induite par les charges d’exploitation.

Pour les chargeurs nationaux et ceux des pays de l’hinterland (le Burkina Faso et le Mali), le profit se trouve dans la flexibilité du fait de la réduction de la pression liée aux charges de magasinages de leurs produits. En effet, ils pourront assurés l’enlèvement de leurs marchandises en flux tendus rendus désormais beaucoup plus faciles grâce à la massification des flux. à la pratique, cela va se ressentir au niveau de la réduction des temps de voyage (transit time), grâce aux services directs qui vont se développer en direction des principales plateformes portuaires et économiques.

L’impact positif sera également ressenti sur l’économie ivoirienne. En effet, la combinaison de la baisse du coût de transport des marchandises et des charges d’exploitation des armateurs va contribuer à la réduction du coût final des marchandises importées et exportées, induisant de fait un gain de compétitivité pour l’économie ivoirienne tant au niveau des matières premières d’exportation (cacao, café, anacarde, etc.) qu’au niveau des produits de grande consommation importés (riz, sucre, huile, etc.), ainsi que les biens d’équipement.

Par ailleurs, la livraison de l’ouvrage, à cette période de l’année, arrive à point nommé pour appuyer la politique du gouvernement qui est principalement axée, pour 2019, sur l’exécution d’un vaste programme social au bénéfice des populations, comme l’a souhaité le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, dans son adresse de nouvel an, en janvier dernier. En effet, l’ensemble des gains qui seront réalisés par les usagers du port, grâce à la nouvelle configuration du canal, devrait impacter au final le pouvoir d’achat des populations et améliorer significativement leur qualité de vie.

À côté du canal, le port d’Abidjan disposera bientôt d’autres nouvelles infrastructures dont un terminal à conteneurs, un terminal roulier et un terminal céréalier. D’autres encore, à savoir, le terminal fruitier et le terminal minéralier connaîtront d’importants travaux de modernisation.

C’est l’ambition affichée par les autorités ivoiriennes de créer un hub portuaire de dimension internationale, à mi-parcours entre Tanger au nord du continent et Durban au sud, qui se concrétise et vient de connaître un coup d’accélérateur avec le canal de Vridi élargi et approfondi. Les perspectives d’avenir sont donc prometteuses pour ce port avec le programme d’investissements en cours.

Pour l’instant, Abidjan conserve son leadership sous-régional, en terme de volumes de trafics. En 2018, ce sont plus de 24,1 millions de tonnes de marchandises qui ont été enregistrées.

Et les responsables du Port Autonome d’Abidjan compte bien maintenir cette position, voire la consolider durablement.

Publi-rédactionnel

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15