Le pavillon du Royaume-Uni tente d’endiguer l’évasion

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Renforcer la compétitivité de l’Union Jack s’impose. La chute du tonnage est spectaculaire. De 16,5 Mt de jauge brute au début de l’année, le UK Ship Register (UKSR) est tombé à 10,9 Mt début mai, soit une baisse de 33 %.

La « fuite » de CMA CGM et de P&O Ferries (6 unités passées sous pavillon de Chypre) y sont sans doute pour quelque chose. En conséquence, le UKSR est passé du 15e au 18e rang mondial, selon Clarksons.

Afin d’enrayer l’érosion, le UKSR a décidé d’élargir ses critères d’éligibilité au-delà du Royaume-Uni et de l’EEE pour inclure les pays du Commonwealth et une vingtaine d’autres pays approuvés par les registres partenaires appartenant au groupe Red Ensign (les pavillons de la couronne britannique ou des territoires ultramarins, comme les Bermudes, les îles Vierges britanniques, les îles Caïmans, Gibraltar et l’île de Man).

Effet Brexit

Parmi les pays éligibles pour la première fois au pavillon britannique figurent notamment la Chine, Israël, le Japon, le Panama, la Corée du Sud, la Suisse, les Émirats arabes unis et les États-Unis, ainsi que des pays du Commonwealth (Australie, Canada, Inde, Jamaïque, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Singapour, Sri Lanka et Afrique du Sud).

En outre, le UKSR a revu son système d’autorisation, qui permet de déléguer les enquêtes et audits à l’un de ses organismes agréés, permettant ainsi un service plus rapide. Elle a également introduit des options tarifaires forfaitaires souples pour l’immatriculation, l’inspection et la certification, ainsi qu’un système d’affrètement coque nue permettant aux navires de changer temporairement de pavillon pendant la période d’affrètement avant de revenir au pavillon du Royaume-Uni une fois l’accord à échéance.

« La baisse de tonnage enregistrée par UK Ship Register n’est pas liée à la qualité de service mais à l’incertitude de Brexit et à la réglementation de certaines banques européennes », explique une source proche du UKSR. « Le pavillon britannique est de qualité – de la sécurité aux conditions d’emploi en passant par les normes environnementales – et je suis heureux que le UK Ship Register soit proactif et ambitieux… Nous encourageons les armateurs à porter un regard neuf sur le pavillon britannique », a encouragé Bob Sanguinetti, le président de la Chambre de la marine marchande du Royaume-Uni.

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