Pour le conseiller institutionnel de CMA CGM, « il y a encore des choses à faire pour que le Rif devienne compétitif ».
Il ne comprend pas pourquoi « les marins en formation à terre ne bénéficieraient pas des exonérations de charges dès lors que leur destin est bien de naviguer ». Sur le contrôle des normes, qui relève de l’Inspection du travail, il appelle de ses vœux un référentiel propre au maritime (amiante, produits chimiques), avec un dialogue avec l’administration qui soit « positif ». Comprendre, sans doute: moins strict.
Il salue le déverrouillage du numérus clausus à l’entrée de l’ENSM (passé de 100 à 130 pour répondre à la pénurie des officiers) mais estime que « cela ne sera pas suffisant » et qu’il faut « aménager des formations anticipant les futures compétences requises par l’exploitation du GNL, des scrubbers et les usages numériques ».
Quid de la réforme des formations monovalentes? s’interroge-t-il faussement. Le brevet de mécanicien limité à des moteurs en deçà des 7 500 kW pose des difficultés aux armements des gros navires.
Un dernier point de sa longue liste concerne le contrat de professionnalisation. « Notre groupe embauche des élèves de l’ENSM, titulaires d’un diplôme de master 1, avec le statut d’élève officier au coût de 1 100 €/mois et non pas avec celui de stagiaire, à 500 €/mois. Dans ce contexte, nous aimerions que les contrats de professionnalisation soient aménagés pour en bénéficier (actuellement, il faut qu’ils soient d’une durée de 6 mois, NDLR). En contrepartie, les compagnies s’engageraient à embaucher en CDD ou CDI à l’issue d’une période de professionnalisation ».