Les transporteurs ne se contentent pas de construire leur propre offre digitale. Ils coopèrent. Ainsi, pied de nez à la petite histoire, CMA CGM, Maersk et MSC viennent de réaliser numériquement là où ils ont échoué « in the real life » (projet d’alliance maritime P3). MSC et CMA CGM viennent de rejoindre la plateforme basée sur la technologie de la blockchain lancée en mars 2017 par Maersk et le géant informatique IBM. Cette gigantesque base de données sécurisée, partagée en temps réel, sans intermédiaires et infalsifiable rendant possible échanges et transactions, correspond au petit point aux problématiques de traçabilité du secteur, de sécurité des transactions et de fraude. Ainsi, les données de près de la moitié du fret maritime mondial par conteneurs vont ainsi être disponibles sur TradeLens, à laquelle ont déjà adhéré plus de 100 entreprises, autorités portuaires douanes, gros chargeurs…
CMA CGM, Evergreen, HMM, Yang Ming et Zim ont par ailleurs rallié la Digital Container Shipping Association. Créée en avril à Amsterdam par Maersk, MSC, Hapag-Lloyd et One, elle se donne pour objet de lever les verrous à la digitalisation du fret maritime en mettant en œuvre une interopérabilité via l’établissement de normes communes.