Le nombre de dispositifs d’épuration des gaz installés et commandés sur les porte-conteneurs a dépassé les 840 unités selon les dernières estimations d’Alphaliner. Les navires équipés ou en passe de l’être à ce jour représentent 16 % de la flotte actuelle par le nombre de navires et 36 % en termes de capacité (EVP). À quelques mois de l’entrée en vigueur de la réglementation limitant la teneur en soufre dans les carburants marins, la solution des laveurs de fumée, selon la dénomination française, a donc été préférée au carburant à basse teneur en soufre, de type LSFO ou MDO. Les calculs ont emporté les suffrages. Les incertitudes sur les prix (élevés, selon les estimations) du carburant à faible teneur en soufre face au coût d’installation des épurateurs, qui selon Alphaliner, est « tombé rapidement à seulement 3 à 5 M$ par unité », soit de 2 à 3 M$ de moins qu’il y a un an, ont décidé les plus hésitants, encore nombreux il y a quelques mois. Les 12 premiers armateurs mondiaux sont désormais engagés dans cette solution, certes à des degrés divers.
En revanche, en dépit du lobbying dont il bénéficie, le GNL fait encore peu d’adeptes, avec seulement 38 navires en service ou en commande à ce jour. Les navires alimentés au gaz naturel ne représenteront donc que 1 % de la flotte totale (en unités) et 2 % (en EVP). Les investissements de l’ordre de 25 à 30 M$ et le nombre encore limité des infrastructures d’avitaillement restent dissuasifs aux yeux des armateurs.