Bien averti est le propriétaire de vraquiers qui parvient à donner du sens aux données des courtiers relatives au nombre de navires en flotte, signifie le consultant Alphabulk, qui a analysé les statistiques de quatre grandes références du secteur, BRS (sa société mère), Clarksons, SSY et Braemar ACM. Le spécialiste a ainsi constaté qu’il y avait un écart de 977 navires selon les courtiers (de 10 473 unités pour Braemar à 11 400 pour Clarksons). Les différences sont également importantes en ce qui concerne le carnet de commandes des vraquiers, de l’ordre de 150 navires.
Alors que les chiffres pour les capesize et les panamax sont globalement similaires, les divergences se situent principalement dans les supramax et les handysize.
Le climat s’est amélioré ces dernières semaines sur le marché du vrac sec et l’activité handymax sur le marché S&P a été particulièrement dynamique. En avril, 31 navires se sont échangés, le plus grand nombre d’opérations réalisées depuis octobre 2016, dépassant largement le nombre de transactions de tout un trimestre. L’événement est très rare et s’est en outre réalisé dans un environnement où les taux de fret étaient en baisse de 6 %.
Toutefois, la croissance continue de la flotte handymax et panamax (+ 65 navires au cours des quatre premiers mois de 2019) inquiète les analystes. Seule la flotte capesize subit une petite contraction.