Des multipurposes exploités en VSA?

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Le concept des VSA (vessel sharing agreement) et autres alliances vont-ils rester l’apanage des seuls armements exploitant des services de lignes avec des porte-conteneurs? Les choses pourraient se préciser rapidement, du moins pour certains trafics où il y surcapacité et baisse de volumes, comme c’est le cas actuellement sur la route Europe-Asie. Il y a effectivement moins de cargaisons dans divers ports européens à destination de la côte ouest-africaine, notamment dans le segment du conventionnel/breakbulk. En 2018, Anvers a marqué le pas avec une faible croissance de 1,3 %.

Très symptomatique est l’annonce d’une collaboration faite par deux armements spécialisés sur cette desserte, l’allemand Bremen Overseas Chartering and Shipping (BOCS) et le néerlandais Universal Africal Lines (UAL). Le premier exploite des unités de 15 000 à 28 000 tpl, le second des navires plus petits jusqu’à 15 000 tpl, dont certains gréées jusqu’à 350 t. BOCS est axé sur les grands lots, divers vracs, comme le cacao et les bois. UAL se focalise sur les équipements pour industries gazières et pétrolières. Néanmoins, tous deux « chassent » les mêmes fret et embarquent également quelques conteneurs. À noter qu’à Anvers ces deux armements escalent au même terminal, celui de la Zuidnatie, ce qui simplifie l’organisation. Il y a quelques semaines, UAL avait trois navires simultanément dans le port scaldien, manifestement en quête de cargaisons! L’objectif est donc de mutualiser les capacités des navires, sans perdre en identité et indépendance commerciale. Nul doute que cette formule sera complexe sur le plan de l’exécution. Car il ne s’agit plus d’un partage de cellules mais de cales et de m3. Il faudra alors évaluer les besoins en capacité pour divers types de fret, port par port, et dimensionner les navires en fonction des services. De même pour le retour. L’initiative est toutefois légitime. Bien des armements MPV (multipurpose vessel) ont des difficultés, que la réglementation sur un fuel à 0,5 % de teneur en soufre va aggraver. Reste à voir la réaction des chargeurs et celle de la Commission européenne au regard des règles de concurrence. Il s’agit peut-être là d’une tendance car nous croyons savoir que d’autres armements seraient enclins à suivre…

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