Hervé Martel à Marseille. Baptiste Maurand au Havre. Pascal Gabet à Rouen. Olivier Trétout à Nantes-Saint-Nazaire. Jean-Frédéric Laurent à Bordeaux. Éric Legrigeois à La Réunion. Stéphane Raison, reconduit à Dunkerque… Le gouvernement est parvienu, petit à petit, à finaliser le renouvellement des directions de ses grands ports, dont certains mandats étaient échus depuis le début de l’année. Non sans peine manifestement et surtout, sans sacrifier à la tradition portuaire qui veut que les profils « Ponts et Chaussées » soient les plus « câblés » pour le « job ». Finalement, la seule concession (audace?) à la diversité des profils du gouvernement d’Édouard Philippe aura été de nommer à la tête du premier port français (pour le trafic conteneurisé) Baptiste Maurand, certes « Ponts », mais de 38 ans.
Ils arrivent à la tête d’infrastructures, dont les « projets stratégiques », feuilles de routes fixant depuis la réforme portuaire de 2008 « les principales orientations, modalités d’actions et recettes prévisionnelles nécessaires à la mise en œuvre » s’achèvent pour la période 2014-2018. Ils vont donc tenir le crayon du troisième pour les GPM métropolitains et du second pour les ports ultramarins, du reste pas concernés par le renouvellement de gouvernance (leur mandat court jusque 2023), excepté le GPM de La Réunion. Petite exception, Le Havre, Rouen et Paris plancheront pour leur part sur un « projet stratégique » 2021-2025 commun aux trois ports qui doivent fusionner.
Dans la limite de leur disponibilité (et volonté), ils ont pu répondre à quelques-unes de nos questions, nous livrant « leurs priorités ». Incroyablement mimétiques d’ailleurs…