Chiffres à l’appui, force est de constater que l’effondrement du pont Morandi le 14 août dernier, qui a fait 43 morts et coupé Gênes en deux en isolant son port dans un premier temps, a eu un impact négatif important sur le volume de trafic de marchandises dans le port de Gênes. Tout en soulignant la performance portuaire du premier semestre 2018, le Comité de gestion de l’autorité portuaire génoise, qui chapeaute également les ports de Savone Vado-Ligure (Autorità di Sistema Portuale del Mar Ligure Occidentale), devait constater et se contenter d’une augmentation globale de seulement 1,7 % sur l’ensemble de l’année. Autant dire réduisant à néant « les excellents résultats » des six premiers mois de l’année. En cause, le drame, a d’ailleurs estimé le Comité dans son rapport 2018. Et inévitablement, le ralentissement des volumes a affecté les recettes issues des taxes portuaires. Le Comité laisse entendre que le montant global a sensiblement baissé durant le second semestre. Jusqu’en juillet dernier, la valeur globale du montant des taxes était alors en hausse de 9 % par rapport aux sept premiers mois de l’année précédente. À la fin de l’année, elle n’était plus que de 2,9 %.
Petite note positive en revanche: le scénario est nettement différent à Savone, où les taxes portuaires perçues par l’autorité portuaire ont augmenté de 11 % par rapport à 2017. Dans le détail, la valeur des rentrées globales, appréhendées sur une base annuelle, reste inchangée (34 M€). À Gênes, elles ont même augmenté de quelque 3 M€ en 2018, notamment grâce aux concessions pluriannuelles. Le comité a également renouvelé la concession accordée à la société C.Steinweg-GMT (Genoa Metal Terminal) dans le bassin de Sampierdarena pour une nouvelle durée de 25 ans. Le temps pour la société d’exploitation d’amortir l’investissement de 80 M€ au niveau des équipements.