Pour la première fois en 15 ans, le groupe familial (12 000 salariés) a enregistré l’an dernier une perte de 17 M€ pour un chiffre d’affaires de 2 Md€. Plusieurs facteurs se sont conjugués. Dans le remorquage, le groupe a souffert des difficultés de marché. Pâtissant d’une situation de surcapacités, les prix sont sous pression. Par ailleurs, une vague de consolidation est sur le point de chambouler les rapports de force. Autre pilier de l’activité de Damen, l’offshore est aussi à la peine. Du fait de la transition énergétique, les revenus en provenance de la maintenance de plateformes ont été divisés par deux. Par ailleurs, l’activité autour de la construction de navires pour élever des éoliennes tourne au ralenti. Dans le secteur de la défense (un quart de ses revenus), Damen se trouve dans l’expectative. « En dépit d’investissements substantiels afin d’être partie prenante à plusieurs projets, dont la construction de sous-marins pour la Marine néerlandaise et d’autres navires pour l’Allemagne, rien ne s’est pour l’instant concrétisé », s’inquiète René Berkvens, directeur général de Damen. Dans ce contexte difficile, Damen a acquis les activités de Keppel Verolme à Rotterdam, les chantiers navals de Verolme à Curaçao et ceux de Mangalia en Roumanie. Tous déficitaires.
Pour autant, Le carnet de commandes a porté sur 1,9 Md€ l’année dernière et, avec les projets en cours, s’élève à 3,3 Md€. Son incursion sur le marché porteur de la croisière, par le biais d’un joint-venture avec l’italien T. Mariotti, lui ouvre d’autres perspectives.