Poursuivant leur razzia sur le créneau du GNL, les chantiers navals coréens DSME, Hyundai Heavy Industries et Samsung Heavy Industries avaient 37, 36 et 30 méthaniers, respectivement en commande fin avril. Soit une visibilité jusqu’à fin 2021. En Corée, l’on s’inquiète d’ores et déjà d’un manque de cales sèches de taille appropriée, limitant la capacité de construction de méthaniers du pays à une cinquantaine d’unités par an. Car de grosses commandes se profilent à l’horizon. À commencer par celle du Qatar qui doit prochainement acquérir 50 à 60 méthaniers pour répondre à l’accroissement de 43 % de sa production de GNL d’ici 2024. Un contrat que les Coréens ont bon espoir de décrocher en totalité ou en grande partie, ayant déjà fourni entre 2004 et 2007 les 45 navires constituant actuellement la flotte gazière qatari. Mais l’appétit de la Chine en GNL a également relancé plusieurs projets de production gazière qui doivent se concrétiser vers 2024 et induire des besoins en méthaniers. L’exportation de la production des champs gaziers du Mozambique des américains Anadarko et ExxonMobil devrait ainsi se traduire par la commande d’une trentaine de navires. Par ailleurs, en Sibérie, près de Yamal, l’entrée en production d’Artic 2 devrait générer un besoin pour 12 méthaniers brise-glace supplémentaires. Alors que la demande actuelle a renchéri de 10 % le prix moyen des méthaniers en 2018, les analystes incitent les chantiers coréens à se polariser sur ce créneau, quitte à faire passer au second plan des navires moins rémunérateurs, VLCC compris. La concurrence est à l’affût, tel Kawasaki Heavy Industries qui, pour être plus compétitif, envisage de construire des méthaniers sur le chantier chinois Dacks de Dalian, opéré en joint-venture avec Cosco Shipbuilding Industry.
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Les chantiers coréens à pleine capacité sur le GNL
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