Une opération porteuse d’espoir à Brest

Article réservé aux abonnés

Le déchargement le plus marquant de 2018 aura été celui d’un des trois pod de propulsion du méthanier russe Boris Vilkitsky, destiné à charger du gaz au complexe de Yamal, en Russie. D’un poids de 300 t, le déchargement de l’imposant engin qui devait être remplacé, victime d’un problème électrique non réparable en dehors d’un atelier, a nécessité un gros travail de préparation.

Construit par la société finlandaise ABB, le moteur est arrivé à bord du cargo allemand Fast Herman. Au préalable, la société belge Sarens avait transporté, à bord de 29 semi-remorques, le matériel nécessaire au montage d’une grue Liebherr d’une capacité de levage de 600 t (flèches, câbles, treuils et contrepoids). Le pod a ensuite été placé sur une structure élévatrice, construite par les chantiers Damen Shiprepair, pourvue de vérins hydrauliques afin de faciliter sa manutention. Celle-ci a ensuite été placée sur une remorque « mille-pattes » sur le fond du bassin qui l’a convoyé sous l’arrière bâbord du méthanier pour sa mise en place. La même opération avait été au préalable effectuée pour renvoyer en usine le pod défectueux. Le chantier breton de réparation navale compte capitaliser sur cette expérience réalisée. Yamal LNG doit exploiter sept méthaniers identiques au Boris Viltkitsky, qui effectueront des navettes régulières entre le site de Yamal et Montoir, passant à quelques milles au large de Brest.

Polder des EMR

Les autres opérations concernant les colis lourds à Brest relèvent de manutentions plus « ordinaires », transformateurs électriques de 40 t ou 7 679 t de palanquées de palplanches et pieux en acier destinés à la construction du polder des EMR. Quant au trafic des éoliennes, qui a vu un certain nombre de grosses génératrices être débarquées en provenance de l’usine de Emden, il a généré pour le port un trafic de 3 753 t. Ces trafics ne prennent en compte que les chargements ou déchargements de navires. Il faudrait y ajouter ceux générés par les travaux à bord du paquebot britannique Aurora pour lequel des centaines de tonnes de matériels et matériaux ont ainsi été acheminés par la route ou par mer, l’arbre d’hélice notamment. De son côté, la Chaudronnerie industrielle de Bretagne, désormais filiale du groupe BMA de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), a mis à l’eau, le 18 mars, le premier des six remorqueurs-pousseurs de 40 t destinés à la Marine, pour lesquels elle a reçu commande.

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15