Après une année affectée par le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, les échanges en ce début d’année apportent une bouffée d’air au vrac sec et donnent de l’espoir aux propriétaires de vraquiers. Selon un récent rapport de Bimco, une des plus importantes fédérations internationales d’armateurs, les exportations de soja en février – 6,1 Mt (2,9 Mt en février 2018) – ont été les plus élevées jamais enregistrées pour un mois de février. En grand ordonnateur, la Chine, premier importateur mondial de soja, qui affiche une forte demande. Sur les 8,2 Mt exportés par le Brésil en janvier et février, 7 Mt ont été expédiés vers la Chine, soit deux fois plus qu’à période comparable de 2018. Une tendance de fond néanmoins: entre 2005 et 2018, la part des exportations brésiliennes de soja vers la Chine est passée de 32 % à 82,3 %. Selon Bimco, ces volumes ont stimulé la demande pour les vraquiers de taille moyenne. Par rapport aux deux premiers mois de 2018, les exportations brésiliennes de soja ont généré 51 « chargements panamax » de plus.
Le consultant Drewry s’attend également à une bonne année pour le transport de grain, sauf pour l’Australie, mise hors-jeu par la sécheresse, pénalisant son blé. Drewry indique que les pays asiatiques remplacent d’ores et déjà le blé australien par du blé argentin, une route qui génère 2,5 fois plus de tonnes-milles.