Selon Stolt-Nielsen, un des quatre grands armements de navires-citernes, les conditions commerciales devraient « enfin » s’améliorer en 2019 étant donné que la demande augmente tandis que l’offre se calme. La croissance de la flotte, d’environ 6 % par an de 2017 à 2018, devrait se stabiliser autour de 2 % voire moins en 2020 et 2021. « Si les commandes restent faibles, nous nous attendons à ce que le tonnage excédentaire soit absorbé, ce qui créera un marché plus équilibré. En supposant que les conditions économiques et/ou commerciales mondiales ne se détériorent pas de manière inattendue, nous pourrions enfin commencer à voir une amélioration un peu plus tard dans l’année, et de façon plus affirmée en 2020 », estime Niels Gregers Stolt-Nielsen, CEO de l’armement norvégien.
Mark F. Martecchini, président de Stolt Tanks, partage la même analyse, estimant que 2019 sera une « année de transition ». « Avec l’arrivée sur le marché de moins de nouveaux tonnages et l’envoi à la ferraille, les prix au comptant devraient s’améliorer, ce qui entraînera à terme une hausse des taux des contrats de fret affrété ». Un seul bémol: l’orientation des coûts du bunker et l’impact de la réglementation de l’OMI pour 2020, difficilement prévisibles.
En février, 7 pétroliers et chimiquiers ont été commandés, totalisant un port en lourd de plus de 900 000 t, ainsi que 12 transporteurs de gaz (GNL et GPL) consolidant près de 463 000 m3. Dans ce carnet, figurent 4 souteurs, dont un second pour Total marine fuels et deux pour Stolt-Nielsen, qui disposera alors de la plus forte capacité au monde avec 20 000 m3 chacun.