La Méridionale résolue à se battre

Article réservé aux abonnés

Pour comprendre la (nouvelle) crise autour de la desserte corse et de la future délégation de service public (DSP), qui a engendré fin février deux jours de grève observés par la CGT et le STC, le syndicat nationaliste corse, il faut remonter quelques mois en arrière.

Après l’échec des négociations avec Corsica Linea (ex-SNCM) portant sur une éventuelle réponse conjointe à l’appel d’offres pour exploiter la DSP de 15 mois (qui démarre en octobre), La Méridionale n’avait pas d’autre choix que de faire cavalier seul. Afin de répondre aux cinq lots constituant la nouvelle DSP (Ajaccio, Bastia, Porto-Vecchio, île Rousse, Propriano), la compagnie, propriétaire de trois cargo-mixtes, a déposé des offres avec des options d’affrètement sur quatre navires. Plusieurs mois se sont écoulés entre le dépôt des dossiers et l’examen technique des offres. Entre-temps, l’un d’eux – affrété à Baja Ferries de Daniel Berrebi (candidat écarté de la reprise de la SNCM) – a été vendu.

C’est sur ce point précis de l’interchangeabilité et des navires – des contrats de charte-partie différents –, que La Méridionale a été recalée sur les ports d’Ajaccio et de Propriano. Une décision de la Collectivité territoriale de Corse, que La Méridionale conteste. La filiale de Stef a déposé un recours précontractuel auprès du tribunal administratif de Bastia. « Absolument rien dans le dossier que La Méridionale a soumis ne peut justifier son éviction », a déclaré Marc Reverchon, président de La Méridionale.

« Nous nous retrouvons aujourd’hui dans une situation invraisemblable où, avant même le début des négociations, deux compagnies sur trois sont écartées et où Corsica Linea reste seule en lice », dénonce Benoît Dehaye, directeur général délégué de La Méridionale.

En effet, pour une malheureuse histoire de clé USB vide, l’offre de Corsica Ferries, jugée incomplète, a été déclarée irrecevable. Déboutée de sa requête en référé auprès du tribunal administratif de Bastia, la compagnie a déposé un recours en cassation auprès du Conseil d’État. Aujourd’hui de plus en plus de voix s’élèvent contre le risque de monopole entre Marseille et les ports Corses. « Y a-t-il une volonté latente de donner l’exclusivité à Corsica Linea en éliminant tour à tour ses concurrents et quid de l’organisation dudit monopole de la desserte fret en cas de conflit interne? », interroge la CFDT de La Méridionale.

Tribune libre

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15