Namibie à l’Ouest, Mozambique à l’Est: les ports de Walvis-Bay, Maputo, Nacala et Beira sont à surveiller car tous visent à consolider des services terrestres et logistiques pour concurrencer les réseaux « historiques » qui drainent les principaux trafics des marchés enclavés (Botswana, Zambie, Zimbabwe) vers les interfaces sud-africaines. Durban et ses presque 3 MEVP domine le Cône sud mais les corridors longitudinaux remettent en cause la performance des connectivités ferroviaires sous contrôle sud-africain. Une évolution méridionale africaine intéressante car ce sont des projets intégrés Port-Corridors qui visent à mailler et servir les territoires. La même ambition stratégique nourrit un port en eaux profondes comme Kribi, et probablement, le futur port d’Akwa Ibom dans l’Est du Nigéria, tous deux développés et financés par des intérêts chinois mais opérés par le spécialiste portuaire Bolloré. L’avenir portuaire africain se gagne à terre pour reprendre une formule usée mais les complexités terrestres et politiques rendent les investissements plus incertains. À l’évidence, le grand défi africain sera de densifier et de connecter ses réseaux de transport continentaux. Les ports ne s’en porteront alors que mieux…
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Une évolution méridionale africaine intéressante
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