L’exception économique des ports italiens

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Alors que les experts de Bruxelles et des grandes institutions financières dressent un triste bilan de la situation italienne, anticipant cette année une décélération plus importante encore, les données publiées par les autorités portuaires italiennes reflètent à l’inverse le dynamisme de l’économie transalpine de leur secteur. À Ravenne, Venise, Trieste, Gênes et Savone, le trafic de marchandises a sensiblement augmenté en 2018 par rapport à 2017. Dans l’ancienne cité des Doges, le volume estimé de 26,5 Mt (contre 25,1 Mt en 2017) augmenterait donc de 5,4 %. Le scénario est identique à Livourne, l’autorité portuaire soulignant une hausse de 8,5 % de son trafic évalué à 36,5 Mt.

Les ports ligures de Gênes et Savone occupent les premières marches du podium, nonobstant l’effondrement du pont Morandi en août dernier, avec un tonnage global de 70,4 Mt et 4,3 millions de passagers.

Les deux ports italiens situés sur l’Adriatique – Trieste et Monfalcone – affichent respectivement 62,7 et 4,5 Mt. « C’est un véritable record historique pour Trieste qui devient le premier port italien du point de vue du trafic global en 2018 », estime Zeno d’Agostino, président de l’autorité portuaire des ports adriatiques italiens.

Avec 725 500 EVP, « le conteneur a enregistré le taux de croissance le plus élevé de tous les segments de trafic avec une augmentation de 18 % par rapport à 2017 et de 49 % par rapport à 2016 », souligne Zeno d’Agostino. « En additionnant le nombre de conteneurs et celui des semi-remorques et des caisses mobiles, nous avons dépassé la barre des 1,4 MEVP l’an dernier », ajoute le président de l’autorité portuaire de Trieste.

Gênes, ce leader…

Au niveau national, selon une étude publiée en début d’année par Assoporti, l’association des autorités portuaires italiennes, le volume de conteneurs n’a globalement pas bougé l’an dernier par rapport à 2017. Au hit-parade des portes d’entrée du pays, Gênes s’impose comme le leader avec 2,6 MEVP, l’effondrement du pont Morandi ayant enrayé sa spirale haussière à partir du mois d’août.

Les résultats de La Spezia et de Livourne sont de bonne tenue, avec respectivement 1,48 MEVP et 700 000 EVP. Au sud de la Botte, à Naples, la tendance est aussi à la hausse (+ 10 %) sur le nombre de boîtes.

À Gioia Tauro en revanche, la descente aux enfers continue, le terminal ayant bouclé l’année sur une perte de 6 % de ses flux, tout comme Cagliari en Sardaigne, où le nombre de conteneurs s’est effondré de moitié par rapport à 2017.

Plus au nord, Venise, premier port pour l’import-export, affiche les 620 000 EVP. Autre déficit de performances: Ravenne. « Le trafic global de conteneurs a chuté de 3,3 % en 2018 en raison d’une baisse des exportations des marchandises conteneurisées », confie l’autorité portuaire.

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