Maussade. Pour la 3e année consécutive, Dieppe doit composer avec un trafic en berne. L’année 2018 a été, comme l’an dernier, marquée par les incertitudes liées au Brexit et, à en croire l’association interprofessionnelle LSN (Logistique Seine Normandie), par la panique de ses adhérents, usagers de la liaison transmanche Dieppe-Newhaven. La ligne opérée par DFDS Seaways en DSP (pour 5 ans) a accusé une perte de 4,2 % sur le fret avec 1,36 Mt échangées, en contraste avec les flux passagers qui se maintiennent (380 000 passagers transportés, à + 1,2 %).
Les « affaires courantes » du port ne se portent pas mieux: dans l’avant-port, les entrées de granulats marins prélevés en Manche pour la SAS Graves de mer (Eurovia) ont reculé de 20 % (216 400 t). Dans les bassins intérieurs, les quais ont été grandement monopolisés par des pales d’éoliennes terrestres mais le nombre d’escales est tombé de 59 à 56 pour un tonnage global de 42 600 t.
Le fait marquant de l’année aura été l’incendie mortel, le 17 février, de l’unité de production d’huiles et de tourteaux du groupe Avril, réduisant à néant les flux, qu’il s’agisse des entrées de matières premières (graines), même si elles se faisaient rarement par la mer ces dernières années, ou des sorties. Le devenir du site industriel, l’un des principaux chargeurs du port, reste en suspens.
Enfin, les exportations de bois et de ferrailles ont quasiment disparu des quais l’an dernier. En 2019, Dieppe aura à digérer la fusion avec Ports Normands Associés (Caen et Cherbourg), effective depuis début janvier, et à gérer la construction d’une base de maintenance pour le futur parc éolien offshore de Dieppe-Le Tréport, projet qui a obtenu à l’unanimité les avis favorables des commissions d’enquête publique.
Dieppe
1,63 Mt
183 210 t