En attendant le Brexit, Caen-Ouistreham a connu une année de grande stabilité, le rebond des sorties de céréales compensant l’érosion des échanges de fret transmanche. En attendant son Honfleur, désormais programmé en octobre prochain, Brittany Ferries a vécu une année 2018 contrastée sur sa ligne reine, Ouistreham-Portsmouth. Si le nombre de passagers transportés sur les ferries a légèrement progressé (+ 0,3 %) à 921 702, le trafic de marchandises a chuté de 7,44 %, à 2,55 Mt. « Les incertitudes liées au Brexit se sont ajoutées à une certaine pression migratoire, peu propice aux échanges commerciaux », indique le directeur des équipements portuaires pour la CCI Caen-Normandie, concessionnaire du port, Antoine de Gouville.
Cette perte de volume a été compensée par les bons résultats enregistrés dans les bassins intérieurs du port amont, en hausse de 48,74 %, avec un trafic global de 635 000 t. En premier lieu, les exportations de céréales vers le bassin méditerranéen ont bondi de 91,9 %, à 452 256 t, un niveau proche de ses plus hauts historiques. Effet de base toutefois, elles avaient plombé les statistiques l’an dernier.
Pour leur part, les trafics industriels (70 000 t) se sont dans l’ensemble bien comportés (+ 9,4 %), qu’ils soient à destination de l’industrie automobile (ferrailles, fonte) ou de la cimenterie Calcia de Ranville (houille, laitier, clinker). De leur côté, les entrées de bois exotiques africains se sont tassées (– 28 %). « L’armement allemand BOCS a réduit de moitié ses escales mais il devrait reprendre une fréquence mensuelle à l’avenir. Autre raison d’espérer une reprise, les séchoirs que nous avons installés sur le terminal de Blainville sont opérationnels », se rassure Antoine de Gouville.
La principale préoccupation des dirigeants consulaires demeure les conséquences du Brexit sur le terminal transmanche, dont les investissements pour assurer les contrôles sont estimés à 10 M€.
Caen-Ouistreham
3,19 Mt
0,09 t