BREST aligne les deux chiffres

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Après un mauvais souvenir en 2017 (– 8 %, à 2,4 Mt) – exercice notamment affecté par les arrêts techniques de l’ancienne usine de trituration de Cargill reprise par la société Bunge et le manque à gagner sur le colza ayant préféré le camion – le port du Ponant est plus à l’aise en 2018. Avec un tonnage global de 2,8 Mt, en hausse de 16 %, toutes les marchandises ayant transité par ses quais alignent du positif et à deux chiffres, exceptées les marchandises diverses (– 2 %, à 408 000 t), un de ses cœurs d’activité pourtant, et les conteneurs (– 3 %, à 360 109 t).

Les chantiers en cours (développement du port et terminal EMR) n’y sont pas étrangers: 407 000 t de sables marins ont été importés notamment dans le cadre des travaux en cours pour accueillir les nouvelles infrastructures liées à l’activité sur les énergies marines renouvelables (EMR), telles l’extension d’un polder (une avancée artificielle de terre gagnée sur l’eau de 40 ha) et la construction d’un quai de 300 m spécifiquement aménagé pour manipuler les éoliennes offshore.

Parmi ses trafics phare, les hydrocarbures ne parjurent pas (746 274 t, + 9 %) tandis que les biocarburants et le gaz liquéfié super-forment, à + 21 % (respectivement de 31 498 t et de 43 274 t).

Les entrées de ciments en provenance d’Allemagne se sont élevées à 76 935 t et les exportations de ferraille, vers l’Espagne ou Dunkerque, se montent à 185 673 t.

Autre pilier du port, le segment des matières premières animales se trouve revigoré (+ 13 %, à 801 041 t) par rapport à l’annus horribilis 2017 sur le plan agroalimentaire. L’importation de graines pour l’usine Bunge reste un des points forts du trafic brestois. Dans le détail, les fèves de soja se taillent la part du lion (640 952 t, à + 19 %). Les autres graines connaissent des fortunes diverses, les entrées de tourteaux de tournesol (34 295 t) sont en repli et les importations de colza sont à la hausse (44 698 t). La CCI Bretagne Ouest relève également une progression de 5 % des entrées de viprotal, un liant pour granulés d’aliment pour le bétail autrefois traité à Lorient, et d’huile de palme (un trafic de près de 13 000 t).

Sur le front « passagers », la croissance de la taille des navires semble profiter au port breton puisque le nombre de paquebots en escale comptabilisés en 2017 (14) est resté inchangé mais avec un gain de 4 317 touristes (portant le total à 16 172). Les Américains affectionnent toujours autant la Bretagne (63 % du total), loin devant les Allemands (22 %) et Anglais (15 %).

Seule ombre au tableau, la réparation navale (21 navires en cales sèches contre 25 en 2017) même si les chantiers Damen peuvent s’enorgueillir de visiteurs de prestige comme le Queen Elizabeth. Soucieux de son internationalisation, Brest prévoit en 2019 de soigner ses relations, tout particulièrement avec son partenaire chinois, Quingdao.

Brest

2,8 Mt

400 426 t

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