La société italienne a annoncé fin février un chiffre d’affaires en hausse de 9 % à 5,47 Md€ pour l’ensemble de ses 16 chantiers (les siens en Italie et les huit de sa filiale norvégienne Vard). À noter que le chiffre d’affaires des paquebots de croisière progresse moins vite (+ 6,4 %) que celui des navires militaires (+ 18,3 %). Son bilan révèle un bénéfice consolidé de 108 M€ avec une marge opérationnelle en hausse de 7,6 %. « L’augmentation significative du chiffre d’affaires n’est que la première étape d’un processus de croissance visant une augmentation d’environ 50 % des volumes d’ici 2022, qui nécessite un effort organisationnel important », a prévenu Giuseppe Bono, directeur général de Fincantieri, qui a eu l’occasion de démontrer ces derniers temps son appétit de croissance. Son carnet de commandes s’établit à 34 Md€ (dont 25,5 Md€ fermes) avec 116 navires civils et militaires. En 2018, le chantier naval italien a engrangé pour 8,6 Md€ de nouvelles commandes, soit 27 navires, dont 14 paquebots de croisière, segment sur lequel il revendique 50 % de parts du marché mondial. Pour rappel, Fincantieri est désormais associé au Français Naval Group (ex-DCNS), en partie du moins, les négociations visant à créer un « Airbus » de la défense maritime ayant échoué. À défaut, les deux acteurs, dont la majorité du capital est aux mains de l’État (60 % pour Naval Group et 70 % pour Fincantieri), ont créé une joint-venture pour répondre aux appels d’offres de la marine française et italienne. Ils sont aussi associés dans la perspective de la reprise partielle des Chantiers de l’Atlantique, actuellement examinée par Bruxelles. Fincantieri doit acquérir 50 % de l’ex-STX France, l’État français conserverait ses 34,34 %, Naval Group détiendrait 10 %, voire plus.
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Fincantieri: Au beau fixe
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