Nantes-Saint-Nazaire étudie une dizaine de dossiers d’installation

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« Nous avons une dizaine dossiers en cours d’instruction dans les secteurs de la logistique ou du recyclage », esquisse Pascal Freneau, secrétaire général du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire (GPMNSN), tenu au respect de la confidentialité. Sur la zone portuaire étendue sur 2 700 ha, 1 350 sont actuellement aménagés et 1 055 classés en site naturel. Sur les 300 ha disponibles, 50 % sont viabilisés, dont 30 à 40 ha sur la zone de Cheviré, où le Port de Nantes a récemment accueilli Legendre. Le groupe de BTP a lancé en septembre dernier la construction d’un entrepôt logistique de 24 000 m2, dont 50 % seraient commercialisés auprès de la société industrielle nantaise SGT (Société Générale des Techniques), spécialisée dans l’injection de préformes pour le conditionnement des liquides alimentaires pour Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé ou encore Danone. Tout comme l’espagnol Cupastone implanté depuis 2015, il semble que la création d’un service de transport fluviomaritime (mise en service de Flexiloire en janvier 2018) ait pesé dans la décision.

Dans cette zone, longtemps appelée Port à Bois, le trafic de grumes est passé de 300 000 à 40 000 tonnes en moins de deux décennies, libérant un potentiel de surfaces que le port entend exploiter.

Services innovants

Outre les sites nantais de Cheviré, Cormerais et la Roche-Maurice, le port dispose de 110 ha sur le Carnet à l’aval du fleuve et sur la zone portuaire de Montoir où il projette l’implantation d’un entrepôt logistique à température dirigée. « Pour accroître le développement industriel dans l’Ouest, il est essentiel que l’infrastructure portuaire se dote de services innovants. C’est un moyen de consolider l’activité marchande. Il est anormal que 25 % des entreprises de l’Est de la France travaillent à l’international et qu’elles soient seulement 15 % dans l’Ouest », estime Olivier Tretout, le nouveau directeur général du GPMNSN.

À Montoir-de-Bretagne, « des investisseurs ont manifesté leur intérêt pour la création d’une station de GNV (Gaz Naturel Véhicule), un gaz composé à 95 % de méthane permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre », indiquent les autorités portuaires. Non loin de là, encore, l’énergéticien Langa envisage la construction d’une centrale photovoltaïque de 9 MW sur un terrain de 14,5 ha. Cette initiative fait suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancée par le port en 2016 pour occuper un espace sous PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques). Selon le port, la société Langa devrait se porter candidate à l’appel d’offres de la commission de régulation de l’énergie en juin prochain. La décision devrait être connue en septembre. L’an dernier, déjà, une opération similaire a permis d’installer l’une des plus importantes centrales photovoltaïques de la région sur les toits des entrepôts du transporteur maritime Sogebras.

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