« Le secteur de la croisière se porte bien avec un nombre croissant de navires construits et davantage de croisiéristes », résume d’une phrase Dick de Graaf, directeur du Passenger Terminal Amsterdam (PTA). La capitale néerlandaise fait état d’une « année 2018 record » avec l’escale de 180 navires contre 134 en 2017 (hormis les 30 unités enregistrées à IJmuiden, le port situé sur la façade maritime à 30 km de la capitale). Le nombre de passagers des croisières maritimes est passé de 333 000 en 2017 à 426 600 (51 600 à IJmuiden). Sur le fluvial, la capitale néerlandaise a accueilli 2 007 bateaux l’année dernière, soit une hausse de 7 % en un an.
Reste qu’un ralentissement est attendu cette année à Amsterdam sur le terrain des croisières maritimes avec une baisse annoncée de 24 appels. « La hausse des taxes prélevées par la municipalité sur les touristes (8 €/passager depuis le 1er janvier, NDLR) a découragé plusieurs armateurs », explique Dick de Graaf. De fait, MSC, CMV et AIDA ont supprimé leurs escales à Amsterdam au profit de Rotterdam. Dans ce contexte, l’expectative est de mise sur les effets sur le tourisme à plus long terme. Mais avant tout, le projet qui retient l’attention à Amsterdam concerne le déménagement du terminal PTA hors du centre-ville pour être installé le long du canal de la mer du Nord qui relie la capitale à la façade maritime. Il s’imposait au regard de la saturation du site actuel, signifie Dick de Graaf. Pour rappel, le port de la capitale néerlandaise anticipe un trafic portant sur quelque 250 escales de navires de croisière d’ici 2030 alors que la capacité annuelle d’accueil actuelle du PTA se limite à 190 navires.
Choix du nouveau site?
« Même s’il s’agit avant tout d’une décision politique, le choix de l’emplacement déterminé en consultation avec la mairie est primordial. L’un des aspects essentiels concerne les futures liaisons possibles entre le nouveau terminal et l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol », insiste Dick de Graaf.
Le choix devrait être connu dans le courant de l’année mais aucune date n’est prévue pour un déménagement effectif sachant que des entreprises devront être délocalisées sur les terrains choisis.
Pour sa part, Rotterdam, qui a accueilli 80 navires en 2018, devrait enregistrer 106 escales cette année, profitant donc du report de celles de MSC, CMV et AIDA. En outre, la société d’exploitation se félicite d’une généralisation des pratiques écologiques. « Plus d’un quart des nouveaux paquebots de croisière fonctionnent désormais au GNL », remarque un porte-parole. L’emblème de cette tendance, le Costa Smeralda, fera escale à Rotterdam en 2019.