L’effet rattrapage

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Longtemps restée confidentielle sur les bassins de navigation français, la croisière fluviale s’y développe de façon accélérée depuis plusieurs années. Les paquebots fluviaux, d’une longueur comprise entre 90 et 135 m pour 50 à 200 passagers, font typiquement 11,4 m de large pour 110 m de long, accueillant 140 passagers. En 2017, VNF en recensait 153 sur les différents fleuves français, et le nombre de passagers transportés atteignait 404 700, soit 9 % de plus que l’année précédente. L’objectif affiché est d’atteindre 500 000 passagers à l’horizon 2020. Si l’on excepte le Rhin, la flotte des paquebots fluviaux naviguant sur les bassins français a atteint 53 unités, alors qu’ils n’étaient que 16 en 2005. Bien qu’on puisse occasionnellement voir naviguer des paquebots sur la Moselle, sur l’Oise ou encore sur les canaux des Hauts-de-France, la croisière fluviale en France concerne surtout le Rhin, la Seine, le Rhône, la Garonne et même la Loire où un paquebot à roues à aubes a été construit en 2015 à Saint-Nazaire, spécialement adapté pour naviguer avec un tirant d’eau très limité.

Ce très fort développement de la croisière fluviale en France constitue en fait un rattrapage par rapport au Rhin et au Danube, qui constituent les marchés historiques de la croisière fluviale en Europe, mais deviennent aujourd’hui des bassins matures.

10 nouveaux paquebots à flot

Pour la première fois en 2017, la moitié des nouveaux bateaux mis en service ne l’ont pas été en Europe centrale, mais sur le Rhône, la Seine et le Douro. Le nombre total de nouveaux bateaux exploités sur le réseau navigable européen continue d’augmenter, pour atteindre près de 350 en 2018. Mais on a dépassé le pic d’arrivée de nouveau bateaux, qui se situait entre 2012 et 2017 et avait culminé en 2014 avec plus de 30 nouveaux paquebots en une seule année.

En 2018, dix nouveaux bateaux sont entrés en service, soit le niveau moyen de la décennie 2000. Dans l’intervalle, la progression a été impressionnante. L’Europe concentre désormais plus de 40 % de la flotte fluviale de croisière, contre moins du quart il y a dix ans. Quant au nombre de passagers, il a presque doublé en cinq ans pour atteindre 1,4 million en 2017, avec une clientèle majoritairement américaine ou anglaise mais aussi allemande et suisse, voire de contrées plus lointaines comme la Chine ou l’Australie. Exception à cette règle: la société alsacienne Croisieurope, leader européen du secteur, dont la clientèle est majoritairement française et allemande, et qui a de ce fait moins souffert de la désaffection de la clientèle étrangère pour la France après les attentats de 2015. Présente désormais sur la Loire et la Garonne, Croisieurope se renforce sur le Rhône et le Douro, puisqu’elle va mettre en service son 6e bateau sur le fleuve portugais.

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