Un record. Le Havre (418 524 passagers) a engrangé, en 2018, une progression de ses escales (145) de 12,4 % par rapport à 2017, qui en avait comptabilisé 129. Une politique marketing affûtée, avec présence appuyée aux salons internationaux, lui a permis de séduire les plus grandes compagnies. « Les armateurs sont sensibles à la qualité des infrastructures mais aussi à l’offre en matière touristique », justifie Éric Baudet, le directeur de la communication de l’office de tourisme de l’agglomération havraise, pour lequel la ville, où la Seine rejoint la Manche, n’en manque pas. Le Havre part avec quelques atouts nautiques qui sécurisent les compagnies. « Les paquebots étaient de plus en plus grands, la capacité à les accueillir dans les meilleures conditions est primordiale. Le Havre a cette capacité du point de vue nautique et des infrastructures avec ses deux terminaux ». Le responsable a en tête une pré-visite de Disney Cruise Line, qui avait « particulièrement apprécié ces conditions ». Le Havre s’est aussi attelé à la problématique aiguë de la gestion des flux à terre. « Nous avons depuis plusieurs années un système de navettes qui relie les terminaux au centre-ville. Une voie verte va également être créée pour les piétons et les vélos ».
Anticiper l’avenir
Depuis 2016, le port est aussi en mesure d’alimenter le paquebot AIDAprima en GNL. Cette opération se déroule chaque semaine lors de l’escale du navire de la marque allemande du groupe Carnival.
Conscient des enjeux, Haropa-Port du Havre, soutenu par les collectivités locales, aménage en permanence, soutient Jean-Baptiste Gastinne, élu de la ville et président du club croisière. Le terminal 12 est actuellement en travaux afin d’agrandir la surface d’accueil en vue de mieux gérer les embarquements, les bagages et les contrôles par scanner. « L’objectif est de limiter les temps d’attente à l’embarquement et d’assurer un certain confort aux passagers », explique-t-il. À plus long terme, le programme Normandy Cruise Vision 2025 prévoit l’aménagement global de la Pointe de Floride, l’espace portuaire où se trouvent actuellement les terminaux, pour accueillir dans les meilleures conditions entre 800 000 et 1 million de passagers. Ce projet financé à hauteur de 30 M€ par la Région Normandie et la Communauté d’agglomération havraise prévoit la construction d’un troisième terminal.