L’alliance Compositeworks-MB92 laisse La Rochelle à l’écart

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À l’été 2016, Atlantic Refit Center et Compositeworks signaient leur rapprochement. L’alliance de l’entreprise rochelaise et de celle de La Ciotat était née d’un appel à projets lancé deux ans auparavant par le port de La Rochelle pour l’utilisation de sa forme de radoub de 176 m de long. Ben Mennen, dirigeant de Compositeworks, assurait que le marché des méga-yachts était en pleine expansion, tant par le nombre d’unités construites que par la taille des yachts. Il expliquait aussi son intérêt pour la forme de radoub du site rochelais par la difficulté de trouver encore des espaces disponibles sur le littoral méditerranéen.

Deux ans plus tard, le partenariat est devenu hypothétique. Quelques mois après l’union avec le chantier rochelais, Compositeworks a été racheté par MB92. Les projets rochelais – notamment celui de construire pour 10 M€ une couverture au-dessus de la forme afin de protéger les travaux à venir sur les grands yachts – sont aussi passés à la trappe. Des yachts que Compositeworks devait envoyer sur La Rochelle, un seul s’y est finalement arrêté: le superyacht d’expédition L’Ulysses, dont les travaux de peinture ont duré trois mois. Le reste du temps, la forme est restée vide. Surtout, le site rochelais n’était même plus mentionné dans les projets.

Semi-échec

Atlantic Refit Center est donc définitivement passé au second plan, même s’il conserve un partenariat (non exclusif) avec Compositeworks. Dans ce contexte, le port rochelais a décidé de reprendre la main sur son radoub. Atlantic Refit Center n’en a plus l’exclusivité. D’autres chantiers de construction et de réparation navale, pour la pêche, les navires à passagers ou ceux de services, vont pouvoir en retrouver l’usage.

Pour Stéphane Marcelli, à la tête d’Atlantic Refit Center, les raisons de ce semi-échec relèvent aussi de la nouvelle réglementation française qui oblige les marins étrangers séjournant plus de six mois en France à cotiser à l’Enim, la sécurité sociale des marins. Sa mise en application « a fait fuir immédiatement les armateurs de yachts hors des côtes françaises ». Selon lui, cela a entraîné une perte de 45 % du chiffre d’affaires des chantiers et marinas français sur le dernier exercice.

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