Gardet & De Bezenac: « Nous avons de la marge »

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La société havraise fait partie des quatre entreprises françaises figurant sur les liste des chantiers agréés par l’UE pour le recyclage des navires. Créé en 2008, ce chantier de déconstruction navale s’est installé sur l’ancienne cale des ACH (Ateliers et Chantiers du Havre) et a développé cette activité en complément de la valorisation de déchets industriels, son métier historique. Le chantier compte depuis son ouverture la Marine nationale pour l’un de ses principaux clients. Dès 2011, le chantier a eu à traiter un patrouilleur et deux barges à munitions. En 2012, un autre appel d’offres a été remporté pour une cinquantaine de petits engins nautiques. Mais c’est en 2015 que l’activité décolle vraiment en décrochant un marché de démantèlement de 18 navires, soit deux ans d’activité. Acquise en janvier 2016 par le groupe Baudelet Environnement, Gardet & De Bezenac peut aujourd’hui traiter tous types de navires jusqu’à 130 m. Arnaud Tual compte en effet sur la réglementation européenne, qui permet d’appliquer les dispositions de la convention de Hong Kong de 2009, pour accrocher de nouveaux marchés. Il est conscient qu’elle n’empêchera pas le dépavillonnement in extremis mais elle est « une première étape » et peut faire bouger les lignes. « Aujourd’hui, l’Europe détient une faible part de marché, autour de 150 000 t, quand l’Asie du Sud-Est traite de l’ordre de 7 Mt de ferraille. Nos exploitations n’ont rien en commun: nous n’avons pas les mêmes coût salariaux, règles de sécurité et normes environnementales ». Gardet & De Bezenac a de la marge de manœuvre pour traiter de nouveaux volumes. « Nous sommes plutôt en sous-capacité par rapport à ce que l’on pourrait accueillir. Nous sommes autorisés à traiter jusqu’à 8 000 t, soit l’équivalent de dix Britannica HAV(cargo de 82 m et de 800 t, NDLR) que nous avons démantelé récemment ». L’entreprise n’est pas positionnée sur les gros navires, « ce qui nous va bien car les enjeux financiers sont tels que les armateurs optent pour des chantiers aux coûts moindres » et avec lesquels elle ne peut pas rivaliser.

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