Cherbourg: Cap sur l’hydrogène

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Avec ses 50 employés et ses 6 000 m2 d’ateliers nichés dans l’enceinte de la Base navale de Cherbourg, les Chantiers Allais, filiale du groupe normand Efinor (près de 800 salariés, 70 M€ de CA), jouent la carte de la diversification et de l’innovation. Présent sur trois segments que sont la pêche, le transport de passagers et les navires de support (crewboat et workboat) de type « surfer », le chantier naval fait de la R& D (12 personnes) et de son expertise une force. Dans le domaine du chalutier, le chantier se lance, après l’aluminium, dans la construction de coque en acier – un bateau est actuellement en construction – mais surtout dans la propulsion hydrogène. Grâce à un partenariat signé avec la région Normandie, l’entreprise y consacre un investissement de 10 M€. Pour l’instant à l’étude, ce type de propulsion pourrait équiper non seulement les chalutiers – un premier pourrait être mis en chantier au premier semestre 2019 pour une mise à l’eau prévue fin 2020 – mais aussi des bateaux dédiés à la lutte anti-pollution côtière comme hauturière. L’entreprise travaille ainsi étroitement avec Sea Cleaner, un chantier breton du même groupe. Limité aux unités de petite taille (6 m), le Breton a besoin du Normand pour envisager la construction de navires de l’ordre de 30 m.

10 M€ dès 2019

Allais planche aussi sur la propulsion hydrogène pour les autres catégories de navires. Frédéric Ludet, le nouveau directeur du chantier, ancien de Naval Group, évoque les ferries mais aussi des navires de services qui ont fait la force des ateliers cherbourgeois. L’armateur Bourbon fut pendant près de 30 ans un de ses clients majeurs. L’atelier R& D, dans lequel phosphore toujours François Allais, le fondateur du chantier, réfléchit en outre à la construction de barges pour rivières mais aussi de « pousseurs ». Sur ce secteur, les JO 2024 pourraient être une opportunité pour faire flotter sur la Seine des coques Allais. Enfin, autre axe de recherche, celui du confort des équipages et/ou passagers à bord de ses navires « surfer » capables d’atteindre des vitesses de 40 à 50 nœuds. Des études sur l’intégration des matériels et leurs suspensions sont en cours.

Huit mois après son arrivée, Frédéric Ludet estime avoir suffisamment de perspectives pour faire passer le chiffre d’affaires de la filiale du groupe Efinor de 5 à 10 M€ dès 2019 voire à 15 millions en 2020. Est évoquée la construction de plusieurs navires « supply » rapides pour un pays d’Afrique ainsi que celle d’un navire à passagers de 22 à 24 m et de 250 places pour l’Outre-Mer.

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