Inauguré cet été, le nouveau terminal à conteneurs de Lauterbourg, construit par le Port autonome de Strasbourg (PAS), n’a pas encore eu d’activité fluviale jusqu’à ce jour. Les basses eaux du Rhin, en restreignant très fortement tout l’été et surtout cet automne la capacité d’emport des bateaux, n’était pas propice au démarrage des trafics. Ce nouveau terminal est pourtant appelé à un fort développement: outre la desserte de la partie Nord de l’Alsace, il peut prétendre à une zone de chalandise débordant largement sur l’Allemagne, les terminaux de la région de Karlsruhe atteignant la saturation. Lauterbourg doit aussi être utilisé pour traiter les flux des entreprises locales et dégager ainsi de la capacité sur les terminaux strasbourgeois, proches de la saturation.
Alors que les quais du port autonome sont aujourd’hui tous placés sous le régime de l’amodiation, et les terminaux exploités par une filiale à 100 % du port du Rhin, le PAS a cette fois recours à la mise en concession. Un appel d’offres a été lancé le 10 décembre 2018. Son périmètre comprend le terminal à conteneurs, doté d’un portique permettant le traitement de 29 conteneurs par heure et desservi par deux voies ferrées, mais aussi des équipements déjà en place avec des trafics bien installés: un quai pour des trafics vrac, une rampe ro-ro et un portique à colis lourds d’une capacité de 200 t, dont les principaux utilisateurs sont Eiffage et Alstom. Autour des 4 ha de la plateforme à conteneurs, 40 ha de terrain sont disponibles pour l’installation d’entreprises, dont 15 ha sont déjà aménagés.
L’équipement du site étant réalisé, la concession ne sera conclue que pour une durée de cinq ans. « Mais une prolongation de 15 ans peut être envisagée en cas d’investissement de l’opérateur », précise Émilie Gravier, directrice du développement du Port autonome de Strasbourg. Les offres doivent être remises courant avril pour une exploitation concédée à partir de la fin de l’été ou du début de l’automne.