Hors service depuis l’arrêt en 2010 de la liaison Toulon-Rome par GLD Lines, sur laquelle Gefco faisait circuler ses véhicules, la voie ferrée de Brégaillon devrait reprendre du service fin 2019 en direction de Paris et du Nord de la France.
« Nous avons des besoins en termes de report modal. Nous avons une pression forte d’U.N. Ro-Ro-DFDS. Les travaux viennent de commencer, ils portent sur le remplacement du pont ferroviaire de La Seyne-sur-Mer et la mise aux normes des deux passages à niveau », annonce le directeur des ports de Toulon, Jérôme Giraud. Ces travaux qui représentent un coût de 3,70 M€ (assumés à parts égales par la CCI du Var, la métropole TPM, le Conseil départemental, le Conseil régional et l’État) ont été confiés à Colas Rail et devraient s’achever à la fin du premier trimestre 2019. Mais il faudra patienter quelques mois encore avant de voir circuler les premiers trains fret. La voie en bord à quai de Brégaillon étant actuellement occupée par Bouygues, en charge de l’expédition de granulats destinés au chantier d’extension de Monaco. Et contre toute attente, il ne s’agira pas de trains de remorques dans un premier temps mais de conteneurs et caisses mobiles de 60 à 80 EVP. Le gabarit actuel du tunnel du Mussuguet, entre Cassis et d’Aubagne, ne permettant pas de faire circuler des remorques.
De 380 à 1 500 conteneurs
La CCI du Var assure être en capacité de composer des trains de conteneurs. Les rouliers de l’armateur turc U.N. Ro-Ro (acquis par le groupe danois DFDS en avril 2018) transportent depuis 2013 à la fois du fret en remorques et en conteneurs entre Pendik et Toulon. « Nous sommes passés de 380 à 1 500 conteneurs entre 2016 et 2017 et nous traitons actuellement 400 conteneurs par mois. Ces flux justifient le lancement d’un train complet. Nous sommes en mesure d’exploiter une à deux rotations par semaine », avance Jérôme Giraud.
Les volumes entre la Turquie et Toulon ne cessent d’augmenter. Après avoir porté sa fréquence à trois touchées par semaine, U.N. Ro-Ro a entamé une stratégie visant à accroître sa capacité d’emport en « jumboïsant » ses navires en 2018. La compagnie continue de voir grand avec le déploiement sur la ligne, fin 2019, d’un navire capable de transporter 500 remorques contre 300 actuellement.