« Les données, nouveau carburant du transport »

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Les ports et le transport, qui s’intègrent de plus en plus dans des chaînes logistiques plus larges, vont eux aussi bénéficier des nouveaux développements technologiques, a assuré Matthew Baldwin, directeur-général adjoint de DG Move. Les gains d’efficacité que promettent les technologies nouvelles, permettront notamment de mieux utiliser les infrastructures existantes – ce qui réduira une congestion très coûteuse – et de faciliter l’accès aux solutions alternatives à la route. Mais il faut développer une approche multimodale du transport, a-t-il enjoint. Celle-ci doit s’appuyer sur des critères économiques solides. « À la Commission, nous ne sommes pas des romantiques de la multimodalité. » Le déclic tarde à se faire jour, déplore le responsable de DG Move. « Combien savent que 2018 était l’année de la multimodalité? », a-t-il sondé. Le débat fait toujours rage sur certains dossiers clés comme la révision de la directive sur le transport combiné. Le manque de connectivité et d’interopérabilité reste un frein difficile à surmonter.

Développer le Shortsea

Le transport maritime doit quant à lui relever le défi – technologique, opérationnel et financier – de réduire son empreinte écologique. « Il faut revoir toute notre manière de concevoir des navires et le transport maritime lui-même », a indiqué Martin Stopford de Clarkson Research. Il a insisté sur le rôle trop faible du Shortsea dans la distribution des flux de marchandises. « Il faut développer les liaisons directes par la voie maritime. » Là aussi, les technologies nouvelles – comme le guichet unique maritime pour le Shortsea – peuvent aider à remédier aux inefficacités actuelles. Les chargeurs ont leur rôle à jouer, a ajouté le professeur finlandais Lauri Ojala. « Dans les pays les mieux connectés au monde, seuls 28 % des chargeurs se renseignent sur les solutions les plus écologiques disponibles. Dans les pays à la connectivité la plus faible, ce chiffre n’est que de 4 %. » Quant aux plateformes numériques à mettre en œuvre pour relier tous les systèmes et réseaux en place, plusieurs intervenants ont plaidé pour un encadrement réglementaire qui ne cherche pas à imposer des standards technologiques spécifiques mais crée une « gouvernance » adaptée. « Il faut faire en sorte que le secteur puisse investir dans l’innovation plutôt que dans le respect de la réglementation », a complété Gunther Bonz, le président de Feport.

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