Fin 2014, à Anvers, l’américain annonçait un investissement de « plus d’un milliard de dollars » (731 M€ alors) dans sa filiale implantée au sein du premier port belge pour y installer une unité de transformation du pétrole brut en diesel et gasoil marin. Il indiquait alors que cet investissement serait le premier d’une série pour renforcer les raffineries stratégiques en Europe.
Le 31 octobre dernier, le groupe texan évoquait cette fois la mise en service d’une nouvelle unité dans sa raffinerie anversoise (320 000 barils/jour) de façon à convertir de l’huile résiduelle lourde à teneur élevée en soufre en carburants de transport de type gasoil marin et diesel notamment pour « permettre aux moteurs diesel d’atteindre des normes », exigées par la réglementation OMI sur la teneur en soufre (à 0,5 %) des carburants dès 2020. L’installation – un projet à 2 Md$ (1,76 Md€) – permettrait de produire 50 000 barils par jour.
Parmi les autres projets concernant Anvers, figurent une unité de cogénération de 130 MW, qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et un hydro-traiteur diesel, de façon à augmenter la capacité de production de diesel à faible teneur en soufre.
À Rotterdam (320 000 barils/jour), la société est en train d’installer un nouvel hydrocraqueur, qui transformera des dérivés hydrocarbonés lourds en produits finis plus propres, huiles EHCTM II et diesel à très faible teneur en soufre.
Il y a quelques semaines, le groupe déclarait investir dans l’une de ses plus importantes raffineries britanniques – Fawley (270 000 barils par jour) de façon à augmenter également la production de fuel désulfuré. Une enveloppe de 560 M€ était alors annoncée pour deux unités, l’une d’hydrotraitement et l’autre d’hydrogène, sous réserve des autorisations réglementaires.